En 1976, Eva Moyle-Amerl entrait avec confiance dans la salle des marchés au centre-ville de Toronto. Ce faisant, elle enfreignait la loi.

Un cap historique venait d’être franchi dans le domaine de l’activité boursière, car il était illégal pour une femme de se trouver dans une salle des marchés.

Le geste de Mme Moyle-Amerl a lancé, pour la première fois au Canada, une discussion sur la question de la diversité et de l’inclusion dans le monde des affaires. Après une rencontre avec le maire de la ville, une lettre a été envoyée à la reine d’Angleterre, et l’article de loi interdisant aux femmes l’accès aux salles des marchés au Canada a été supprimé.

Devenant la première conseillère en placement de RBC Dominion valeurs mobilières (RBC DVM), Mme Moyle-Amerl devait par la suite, pendant plus de 40 ans, apporter une contribution majeure à la réussite de ses clients. Inutile de dire qu’elle a ouvert des portes pour les femmes qui travaillent aujourd’hui dans le même secteur. Voici son histoire.

Qu’est-ce qui vous a amenée à travailler dans le secteur du courtage dans les années 1970 – un secteur typiquement masculin à l’époque (et encore aujourd’hui) ?

En parlant à de nombreuses femmes, j’ai découvert une chose qui m’a stupéfiée : aucune d’entre elles n’avait de compte bancaire. Ces femmes n’avaient jamais fait un chèque et elles n’avaient accès à aucune information sur la situation financière de leur ménage. J’arrivais de Vienne où les choses étaient très différentes, et en tant que chef de famille monoparentale, je m’occupais de toutes les questions financières. J’ai donc décidé de changer les choses. Il fallait que ces femmes aient ce pouvoir sur leur vie.

Qui ont été vos mentors ?

J’ai été la seule femme dans ce secteur durant sept ans, et au début, les gens du domaine ne donnaient pas l’impression qu’ils souhaitaient me voir réussir. Et donc, je n’ai pas eu de mentors. Cela dit, beaucoup de gens ont eu la gentillesse de m’encourager et de me soutenir. L’essentiel était de demeurer confiante et de persévérer malgré ceux qui ne croyaient pas en moi.

Quels sont vos souvenirs de cette époque ? Parlez-nous de ce qui a évolué et de ce qui n’a pas changé.

Aujourd’hui, on trouve naturel qu’une femme ait un compte de banque, et le nombre de femmes dans notre secteur augmente sans cesse. Il existe également des dispositions beaucoup plus favorables aux femmes désireuses de fonder une famille tout en ayant d’importantes responsabilités professionnelles (par exemple, le programme de congé autorisé pour conseillère en placement de RBC DVM, une première dans le secteur du placement). Malheureusement, notre secteur demeure typiquement masculin malgré les progrès considérables qui y sont survenus. Selon moi, le mentorat entre femmes peut grandement contribuer à favoriser l’inclusion dans notre secteur.

Pourquoi êtes-vous demeurée à RBC DVM ?

Notre travail consiste à convaincre des gens qui ne nous connaissent pas de nous confier leur argent. Nous en faisons des clients en les traitant comme des membres de notre famille. RBC DVM est synonyme de qualité et de fiabilité, et jouit de la force d’une marque véritablement mondiale. C’est exactement ce que je veux offrir aux clients – et aussi ce qu’ils attendent de nous. Nous sommes vraiment en mesure de les servir comme s’ils étaient membres de notre famille. Et donc je suis restée !

Quel est votre conseil à l’intention des jeunes femmes d’aujourd’hui ?

Ayez confiance et persévérez constamment.

Au début de ma carrière, devenir conseillère en placement a soulevé d’énormes difficultés. J’ai eu du mal à me créer un réseau parce que les clients faisaient difficilement confiance à une femme. Par moments, je réussissais tout juste à m’acheter de quoi manger. Heureusement, je gardais quelques clients fidèles de l’époque où j’avais travaillé dans les services internationaux, et donc j’ai pu payer le loyer et la nourriture pour mon fils et moi-même. Mais à force de persévérance et de confiance, je me suis créé un solide réseau.

Il est clair qu’on peut concilier carrière et vie familiale – je l’ai vu de mes yeux. Mais cela exige un système de soutien solide tant au travail qu’à la maison.

Enfin, notre travail ne se limite pas à créer de la richesse. C’est aussi de la planification et un investissement affectif – et aider notre client à prendre des décisions comme si elles nous concernaient ou concernaient notre famille.

RBC Dominion valeurs mobilières a à cœur de s’adjoindre davantage de leaders qui, comme Eva, continueront de faire évoluer les normes du secteur et de nouer des relations fondées sur la confiance et la persévérance, déclare David Agnew, chef de la direction, RBC Gestion de patrimoine – Canada. Pour cette raison, nous avons lancé et continuons de soutenir diverses initiatives qui ont pour but d’intéresser à notre organisation les conseillères les plus talentueuses de notre secteur d’activité économique.

- David Agnew, Chef, RBC Gestion de patrimoine

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