À l'occasion de la Journée nationale de l'affirmation de son identité sexuelle, la golfeuse canadienne Alena Sharp explique l'importance de l'équilibre et du bonheur pour réussir – et en quoi se respecter soi-même peut contribuer à l'atteinte de ces deux objectifs.

La golfeuse canadienne Alena Sharp n’a jamais aussi bien joué que ces dernières années. Après un début cahoteux – elle a momentanément perdu sa place dans le circuit LPGA, a peu joué pendant quelques années difficiles et a eu du mal à traverser le milieu du peloton – le vent a commencé à tourner, plus de 10 ans après avoir accédé au niveau professionnel. Bien que quelques facteurs aient contribué à son succès croissant, l’élément déterminant est plutôt simple : le bonheur.

L’affirmation de son identité sexuelle

Alena et sa partenaire, Sarah Bowman, se sont rencontrées alors qu’elles jouaient au hockey en Arizona. En 2014, elles formaient un couple et, peu de temps après, Sarah devenait la caddie d’Alena. Bien que leur relation n’était pas un secret, Alena n’avait pas affirmé son identité auprès des médias, de ses fans ni de ses commanditaires.

« Les gens le savaient sans que je l’aie officiellement annoncé, dit Alena. C’était un sujet tabou. »

C’est quand son agente lui a demandé si elle voulait que le magazine ScoreGolf lui consacre un article qu’elle a décidé d’affirmer son identité sexuelle. Elle admet qu’elle aurait hésité à le faire cinq ans plus tôt, mais l’âge et la confiance en soi aidant, elle était prête. C’était tout de même une nouvelle importante.

« Assez importante pour qu’elle se retrouve dans les médias. J’étais inquiète de la réaction des gens. Nous voulons tous être acceptés », explique-t-elle.

La réaction des fans et des commanditaires a été extrêmement positive, mais Alena admet qu’elle a toujours l’impression que les médias évitent le sujet. Des commentateurs sportifs n’hésitent pas, par exemple, à parler des conjoints et maris d’autres golfeuses, mais jamais ils ne mentionnent le fait qu’Alena et Sarah forment un couple. C’est ce prochain niveau d’inclusion qui aidera les athlètes LGBT+ à exprimer avec confiance et fierté leur identité. Voilà pourquoi Alena décrit l’affirmation de son identité sexuelle comme un « cheminement », ce n’est pas un moment unique dans le temps.

« Il y a encore du chemin à parcourir, dit-elle. Certains contextes ou certaines personnes qui n’accueillent pas favorablement mon identité me rendent encore mal à l’aise. Mais je m’accepte beaucoup plus aujourd’hui. C’est un long cheminement. »

Le facteur bonheur

Quant à son jeu, Alena l’a vu s’améliorer considérablement ces dernières années. Elle est actuellement 56e au classement officiel de la LPGA, le tiers supérieur du classement. Elle croit qu’une approche équilibrée entre jeu et bonheur à l’extérieur du terrain en est la cause. Et ce changement, elle l’attribue en grande partie à Sarah : non seulement en raison de ses compétences (Sarah est une excellente caddie, qui se consacre entièrement à sa joueuse), mais aussi de sa vision positive de la vie et de sa nature joyeuse.

« Sarah est une personne extrêmement positive, affirme Alena. Il est important de trouver la bonne personne avec qui partager sa vie. Je suis plus heureuse, et c’est ce qui explique mes performances sur le terrain. »

Alena a aussi travaillé fort à établir une frontière entre le travail et la maison. « Sarah me pousse à être beaucoup plus qu’une golfeuse, indique Alena. Je dois avant tout être quelqu’un. »

Réflexions destinées aux autres athlètes LGBT+

Alena attribue à l’âge et à l’expérience une grande partie de sa force et de sa capacité à s’accepter. Plus jeune, le jugement des autres la préoccupait davantage. Aujourd’hui, elle reconnaît l’importance d’être soi-même.

« Se respecter soi-même est essentiel. Le contraire peut miner n’importe qui. » Bien que l’anxiété associée au fait d’être gai ne disparaisse pas à coup sûr, elle diminue avec le temps. « Affirmer son identité renforce l’image qu’on a de soi-même et redonne confiance en soi parce qu’on peut enfin être qui l’on veut. »

Même si Alena trouve encore difficile d’être une athlète gaie, elle tire une puissance de ce conflit intérieur. « Il faut savoir s’accepter », dit-elle.

Elle reconnaît également le soutien considérable de RBC tout au long de son cheminement, tant pour la golfeuse que la personne qu’elle est.

« On ne peut parler de la croissance et du succès du golf au Canada sans souligner l’apport de RBC à tous les niveaux. Je suis convaincue que l’investissement et l’engagement de RBC dans le golf ont eu une incidence considérable sur la croissance du sport au Canada ces dix dernières années. Je suis très fière d’être associée au programme de golf de RBC et de représenter une marque emblématique qui croit si fermement à la diversité et à l’inclusion. »

Même si la saison est terminée, Alena continue de puiser de la force dans sa relation avec Sarah. « Nous formons une équipe formidable, dit-elle. Nous traversons ensemble les bons et les mauvais moments. »

Lorsqu’on lui demande ce qui a le plus contribué à son succès jusqu’à présent, la réponse est simple et d’une grande douceur : « Avoir Sarah à mes côtés, sur le terrain et en dehors. »

Le 11 octobre, nous soulignons le 32e anniversaire de la Journée nationale de l’affirmation de son identité sexuelle. La journée se veut une célébration de l’affirmation de son identité, c’est-à-dire lorsqu’une personne LGBTQ décide d’affirmer publiquement son identité de genre ou son orientation sexuelle. RBC a à cœur de montrer l’exemple en matière de diversité et d’inclusion et souligne le courage des personnes qui ont affirmé leur identité sexuelle.

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