RBC est le commanditaire national de Jill of All Trades, un organisme qui présente aux jeunes femmes les avantages d'une carrière dans les métiers.

Cet article a été initialement publié sur Nouvelles et Articles.

Les ouvriers qualifiés ont toujours joué un rôle crucial dans l’économie canadienne et sont les piliers de la société moderne. Nous dépendons des métiers pour tout : vivre, travailler et nous divertir. Or, le recrutement est devenu un défi de taille, car les jeunes Canadiens sont moins nombreux à choisir la voie des métiers – une tendance (inquiétante) qui s’accélère. Au cours des cinq prochaines années, le Canada aura besoin de plus de 167 000 nouveaux apprentis pour répondre à la demande des entreprises et des consommateurs.

« Pour l’instant, ce n’est rien d’autre que la suite d’une pénurie de main-d’œuvre, qui sévit depuis au moins 15 ou 20 ans », dit Mandy Rennehan, fondatrice et cheffe de la direction de Freshco.ca, animatrice de HGTV, conférencière et auteure.

Mandy Rennehan, cheffe de la direction de Freshco.ca, à un événement Jill of All Trades. Mandy Rennehan, cheffe de la direction de Freshco.ca, à un événement Jill of All Trades.

Surnommée la « cheffe de direction des cols bleus », Mme Rennehan est l’une des nombreuses personnes en croisade pour que davantage de femmes s’orientent vers les métiers spécialisés. « Il existe plus de 300 métiers, mais de moins en moins d’ouvriers. Des projets de rénovation tombent à l’eau parce qu’il n’y a personne pour les accepter. » Cette pénurie, ce sont les consommateurs qui en paient le prix. « C’est l’offre et la demande, dit-elle, et le milieu des métiers spécialisés ne fait pas exception. Les gens reçoivent des soumissions astronomiques et ils les acceptent. » S’initier aux métiersPar le passé, les initiatives pour attirer les jeunes femmes dans ce domaine ont échoué. Des facteurs tels que les idées rétrogrades et un manque d’exposition aux métiers spécialisés ont freiné les efforts de recrutement. Selon l’étude de RBC Dynamisme post-pandémie : le Canada doit préparer les travailleurs de métiers spécialisés, seulement 11 % des nouveaux inscrits aux programmes d’apprentissage en 2019 étaient des femmes. Si le Canada ne parvient pas à attirer davantage de femmes dans les métiers et les postes de direction, ces dernières continueront d’être stigmatisées et de se heurter à des obstacles pour intégrer le marché des métiers et y rester. Bien que ces défis soient considérables, il existe des occasions non négligeables.

RBC est le commanditaire national de Jill of All Trades, un organisme qui présente aux jeunes femmes de la 9e à la 12e année les avantages d’une carrière dans les métiers. Les participantes choisissent trois ateliers dans des secteurs différents : industriel, construction et matériel moteur.

« Par exemple, dans le cadre de l’atelier du secteur du matériel moteur, les participantes ont la possibilité d’opérer une machinerie lourde, comme une excavatrice, explique Rosanne Hessian, directrice, Jill of All Trades, et présidente, School of Interdisciplinary Studies, Conestoga College. On leur donne la chance de conduire une de ces grosses machines et d’utiliser le godet pour ramasser une balle, la mettre dans une poubelle et la retirer de la poubelle. Vous devriez voir leur sourire lorsqu’elles manœuvrent cette énorme pelle mécanique ! Elles nous demandent même d’y passer plus de temps. »

Jill of all Trades 2023, Reuter Campus, Cambridge

Tout au long du programme, les étudiantes sont soutenues par des mentors. « Il ne s’agit pas seulement de mettre les filles en contact avec la communauté, mais aussi de les accompagner dans le choix d’une voie, en leur offrant des occasions. Les mentors sont essentiels pour assurer la sécurité et l’instruction, mais aussi pour préparer les étudiantes à toute une gamme de carrières. Nous accueillons tout le monde, depuis les apprentis et les formateurs jusqu’aux enseignants des programmes coopératifs du secondaire, en passant par les entreprises locales qui ont besoin d’ouvriers qualifiés », explique Mme Hessian.

« C’est un peu comme une exposition des différents corps de métier », ajoute-t-elle.

Renforcer le vivier de talents dans les métiers spécialisés

Grâce au financement de RBC et d’autres entreprises, entre 2022 et 2026, plus de 120 événements Jill of All Trades auront lieu au Canada et aux États-Unis et toucheront plus de 25 000 jeunes femmes.

« Par l’intermédiaire de notre partenariat avec RBC, nous développons nos médias numériques (afin de joindre plus de jeunes femmes), nos services de traduction en français et en espagnol, et nos données », mentionne Mme Hessian.

En plus de Jill of All Trades, RBC a récemment annoncé son soutien au programme national de développement du leadership pour les femmes dans les métiers spécialisés du Forum canadien sur l’apprentissage. Le programme offre aux femmes et aux personnes de diverses identités de genre une formation au leadership qui comprend des cours sur la communication, la résolution des conflits, ainsi que la supervision et le mentorat.

« Le soutien de RBC aidera le Forum canadien sur l’apprentissage à poursuivre sa mission d’éduquer, de motiver et d’inspirer les femmes de métier et d’autres personnes sous-représentées dans les métiers spécialisés », explique France Daviault, cheffe de la direction.

Le Prix du meilleur ou de la meilleure de la région RBC décerné dans le cadre des Olympiades canadiennes des métiers et des technologies 2023 a été décerné à 14 étudiants et apprentis, dont la moitié étaient des jeunes femmes. Ce prix est remis à des jeunes de chaque province et territoire par l’intermédiaire de RBC Fondation, grâce au programme Objectif avenir RBC.

Jill of all Trades 2023, Reuter Campus, Cambridge

Créer plus d’occasions pour les jeunes femmes

Mme Rennehan estime que les programmes pratiques peuvent faire une énorme différence. « Si Jill of All Trades avait existé lorsque j’étais au secondaire, on n’en serait pas là aujourd’hui. C’est aussi simple que ça. »

« Des occasions comme celles-là sont très importantes, car elles créent un sentiment de sécurité et de confiance, et donnent un élan aux jeunes filles. Il faut créer des occasions, et c’est la mission que s’est donnée Jill of All Trades. »

« Les gens ont besoin d’options. Ils doivent comprendre que les emplois dans le secteur des métiers ne sont pas des emplois de seconde zone, conclut Mme Rennehan. Les cols bleus ne sont pas de moindre importance. Aussi, je veux que les jeunes filles voient la forme que peut prendre le succès. Je veux qu’elles puissent dire qu’elles sont le fruit d’un « projet pilote » couronné de succès. Je n’avais pas ce genre de repère – on ne m’a jamais présenté une personne qui avait une brillante carrière dans les métiers. C’est probablement la raison principale pour laquelle je participe à ce programme. »

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