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« Nos peuples transmettent des histoires depuis des milliers d’années, et nous les portons toujours en nous aujourd’hui. » – Desiree Brightnose
Cet article a été initialement publié sur Découverte et apprentissage le 14 juin 2023.
« Longtemps, au cinéma, les peuples autochtones n’étaient que le sujet et étaient vus tels que les cinéastes le décidaient. Nous n’avons jamais eu le choix. Maintenant que nous sommes derrière la caméra, nous contrôlons le récit. Nos peoples transmettent des histoires depuis des milliers d’années, et nous les portons toujours en nous aujourd’hui. C’est formidable d’être ici. J’ai la chance de pouvoir m’exprimer et de contribuer à la trame narrative », explique Desiree Brightnose.
Membre de la Première Nation crie de Chemawawin et fondatrice de Tilted Teepee Productions, Desiree Brightnose est née et a grandi à Brandon, au Manitoba. Première lauréate du prix Cinéaste de la relève autochtone RBC, elle a reçu du mentorat de la cinéaste Sonya Ballantyne, ainsi que la somme de 7 500 $. Avec cet argent, elle a fait imprimer des cartes professionnelles, a acheté une deuxième caméra et un ordinateur portable, et a lancé son site Web.
Le prix, établi en 2022, est remis par l’Institut national des arts de l’écran et RBC Fondation avec le soutien du programme Artistes émergents RBC. « Ce prix donne aux conteurs autochtones un coup de pouce pour jeter les bases de leur expression créative et de leur culture par le cinéma. Il aide aussi les cinéastes émergents à se produire devant de nouveaux publics et à bâtir leur carrière », dit Kim Ulmer, présidente régionale, Manitoba, Saskatchewan, Nunavut et Ouest de l’Ontario, RBC. Depuis 2007, Artistes émergents RBC appuie des organismes qui offrent aux artistes des occasions d’avancement professionnel.
« Dans le cadre du partenariat de longue date entre l’Institut national des arts de l’écran et Artistes émergents RBC, des créateurs autochtones partout au pays ont pu recevoir de la formation et faire connaître leurs histoires au monde entier, souligne Joy Loewen, cheffe de la direction de l’Institut national des arts de l’écran. Ce prix est bien plus qu’un programme de formation. Il donne aux créateurs autochtones les fonds nécessaires pour investir en eux-mêmes, dans leur entreprise ou dans leurs projets. Nous sommes ravis de pouvoir aider Desiree à développer ses aptitudes de cinéaste et d’entrepreneure. »
C’est un grand honneur pour Desiree d’être ainsi reconnue. « Quelle formidable expérience ! J’ai l’impression de rêver, même si tout ça est bien vrai. Je suis très heureuse qu’on m’ait décerné ce prix exceptionnel. »
Desiree aime apprendre de Sonya Ballantyne, qui vient d’une réserve voisine. Elles s’appellent affectueusement les « deux Cries inséparables ». Elle espère que le mentorat l’aidera à gagner en confiance, même si elle n’a aucune raison de douter d’elle-même. Pendant le processus de sélection, Sonya a vu quelque chose de spécial en Desiree :
« J’ai vu chez Desiree la flamme qui pourra la guider dans les moments difficiles, quand l’attente deviendra interminable. » Sonya sourit en pensant à quel point le tournage d’un film peut être long et pénible. Le prix a attiré des candidats talentueux, rendant difficile la sélection d’un gagnant. Sonya a admis avoir ressenti le syndrome de l’imposteur quand on l’a choisie comme mentore.
Voici son conseil à Desiree : « Il y aura toujours quelqu’un qui doutera de nous et nous mettra des bâtons dans les roues. Tâchons de ne pas nous faire obstacle nous-mêmes. » Comme Desiree, Sonya Ballantyne s’est lancée dans le cinema dans l’espoir de dresser un portrait plus juste de la femme autochtone dans le monde. Et comme sa mentorée, elle utilise la caméra pour raconter ses histoires, à sa manière. Surveillez le prochain appel à candidatures pour le prix Cinéaste de la relève autochtone RBC.
Voyez ce que font RBC et les communautés autochtones pour apporter une contribution positive. Célébrons le patrimoine unique, les cultures diversifiées et les réalisations remarquables du peuple autochtone. Pour en savoir plus
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