Cinq athlètes paralympiques RBC parlent de leur amour du sport, de la façon de surmonter les obstacles et des conseils qu'ils auraient aimé recevoir d'eux-mêmes, lorsqu'ils étaient plus jeunes

D’un océan à l’autre, les meilleurs athlètes du Canada représentent le pays. Participant à divers sports dans le cadre de compétitions nationales et internationales, ils sont soutenus par des Canadiens qui les encouragent sans relâche à réaliser leurs rêves.

Les athlètes paralympiques font partie intégrante du passé, du présent et de l’avenir de notre pays ; ils font preuve d’une résilience et d’une énergie remarquables en compétitionnant pour le Canada sur la scène mondiale. À l’occasion de la Journée internationale des personnes handicapées, cinq athlètes paralympiques faisant partie du programme Athlètes Olympiques RBC racontent leur parcours, dans le sport et dans la vie, et décrivent comment leurs expériences ont influé sur leurs rêves, leur caractère et leurs points de vue.

Arianna Hunsicker – Natation paralympique

Arianna Hunsicker – Natation paralympique

Quand Arianna Hunsicker a découvert la natation, à huit ans, elle a eu le coup de foudre pour ce sport. Née avec une main gauche partielle, elle a été inspirée par l’un de ses amis, nageur paralympique amputé, et s’est jointe à son premier club à l’âge de 12 ans.

Dès ses débuts en natation, Arianna a adoré les émotions que lui faisait vivre la compétition. Elle explique que « le désir de compétitionner ne s’est qu’amplifié au fur et à mesure que j’avançais dans ma carrière. Il n’y a pas plus grande satisfaction que de dépasser non seulement ses concurrents, mais aussi ses propres records ».

Le conseil qu’elle aurait aimé recevoir d’elle même lorsqu’elle était plus jeune est le suivant : « Je me dirais que travailler dur rapporte. Qu’il faut que j’aie confiance en moi-même, et surtout de ne pas laisser ma déficience être un obstacle. Avant, j’avais honte de mon handicap, et je cachais souvent ma main aux autres. J’ai appris qu’avoir confiance en soi n’apporte que du positif, et que de représenter les amputés est très inspirant ».

Arianna a commencé à participer à des compétitions nationales et internationales en 2017, à l’âge de 14 ans. Deux ans plus tard, elle faisait ses débuts dans l’équipe nationale lors des Jeux parapanaméricains de Lima (Pérou), d’où elle a rapporté cinq médailles de bronze. Depuis, elle continue de représenter le Canada. Elle a été désignée deux fois paranageuse britanno-colombienne de l’année.

Amanda Rummery – Para-athlétisme

Amanda Rummery – Para-athlétisme

Amanda Rummery participe depuis septembre 2017 aux épreuves de para-athlétisme organisées à Edmonton. Elle a opté pour le para-athlétisme après avoir perdu l’usage de son bras gauche dans un accident de VTT en 2015. Malgré l’amputation de son bras paralysé en 2018, elle continue de participer aux épreuves sportives.

Avant son accident, Amanda était active et pratiquait des sports, mais pas à un niveau compétitif. Après avoir perdu l’usage de son bras et sachant qu’elle serait amputée un jour, elle a commencé à faire des recherches sur les parasports comme moyen de rester active. Elle a trouvé que l’athlétisme était le meilleur choix pour elle, et que c’était un sport qui convenait à son caractère, l’amenant à relever de nouveaux défis en y mettant toute son énergie. « Je ne fais rien à moitié, dit-elle. Je me consacre toujours entièrement à mon objectif. »

Véritable exemple de résilience et de positivité, Amanda est reconnaissante de ce qui l’a aidée à se trouver où elle est maintenant. « J’ai réalisé qu’il n’en tenait qu’à moi de tirer le maximum de ma situation, dit-elle. Je crois fermement que chacun a ce qu’il faut pour surmonter ses obstacles, mais c’est à vous de décider comment vous voulez aller de l’avant. »

Le conseil qu’elle aurait aimé recevoir d’elle même lorsqu’elle était plus jeune est le suivant : « Trouvez ce qui vous passionne et mettez toute votre énergie dans l’atteinte de vos objectifs. Ma citation préférée est : « Le talent n’est pas donné à tout le monde, le travail acharné si, à ceux qui veulent en profiter ». Je n’avais pas un talent inné d’athlète, mais je me suis consacrée pleinement à ce sport et j’ai travaillé avec acharnement. Je me fais un devoir de ne pas manquer de séances d’entraînement, et je crois que cela me fera progresser. »

Amanda espère participer aux championnats du monde de 2023, après une excellente année 2022 au cours de laquelle elle a établi quelques records personnels et atteint le troisième rang mondial au 400 mètres.

Keely Shaw – Paracyclisme

Keely Shaw – Paracyclisme

Originaire de Midale, en Saskatchewan, Keely Shaw a fait l’essai de presque tous les sports. Toutefois, le hockey sur glace constitue sa véritable passion. « Ma vie s’est pratiquement concentrée sur les séances d’entraînement et les matchs de hockey. J’y portais toute mon attention », dit-elle. En fait, Keely rêvait de faire partie de l’équipe nationale, mais après une chute à cheval, à 15 ans, la rupture d’un vaisseau dans son cerveau a entraîné la paralysie de la moitié gauche de son corps.

Par la suite, Keely a appris d’un autre étudiant de l’Université de la Saskatchewan que son handicap la rendait admissible à compétitionner en tant qu’athlète de parasport. Elle a fait l’essai de divers parasports, jusqu’à ce qu’elle opte pour le cyclisme, qui l’a passionnée dès sa première course. « J’y ai trouvé tout ce qui me manquait dans le hockey, dit-elle. L’expérience physique brute que procure ce sport, l’impression de pousser mes limites, et découvrir quelle vitesse je pourrais atteindre. Je me sens forte quand je pratique ce sport. Quand je suis sur le vélo, je ne me sens pas comme la fille qui a subi une blessure au cerveau. »

Le conseil qu’elle aurait aimé recevoir d’elle même lorsqu’elle était plus jeune est le suivant : « Je me dirais de prendre le temps de respirer. Mon accident a bien failli m’être fatal, mais j’ai quand même obtenu mon diplôme de fin d’études secondaires. J’avais de très hautes notes, et j’ai été admise à toutes les universités pour lesquelles j’avais présenté une demande. J’ai réussi à accomplir beaucoup de grandes choses, mais comme je ne m’intéressais qu’au hockey, je n’appréciais pas mes réalisations à leur juste valeur. Je me dirais d’être heureuse de mes réalisations, et de ne pas hésiter à sortir des sentiers battus. D’être ouverte à différentes possibilités. »

Keely a remporté une médaille d’argent aux championnats du monde en 2019, et la première médaille du Canada lors des Jeux paralympiques de 2020 à Tokyo, soit le bronze en poursuite individuelle.

Liam Hickey – Para-hockey sur glace

Liam Hickey – Para-hockey sur glace

Liam Hickey, natif de St. John’s (T.-N.-L.), a développé une passion pour tous les sports dès son plus jeune âge. Dépourvu de fémur droit à la naissance, il a joué au basketball debout – un sport qu’il adorait – jusqu’à ce que le rythme du jeu soit trop rapide pour qu’il puisse jouer avec sa prothèse de jambe. Il est passé au basketball en fauteuil roulant à l’âge de huit ans.

« Le basketball en fauteuil roulant m’a donné la possibilité d’exceller dans un domaine. Je possédais une bonne connaissance du jeu et les aptitudes de base pour pratiquer ce sport, ainsi qu’une bonne coordination entre la main et l’œil. J’ai développé une véritable passion pour ce sport. »

Liam a également commencé à jouer au para-hockey sur glace (aussi connu sous le nom de « hockey sur luge ») à l’âge de huit ans, et a eu le coup de foudre pour ce sport. Le para-hockey sur glace a donné à Liam la possibilité de pratiquer un sport sur glace, lui qui était grand amateur de hockey mais incapable de patiner. Quand Liam se s’entraîne pas et ne participe pas à des compétitions avec Équipe Canada, lui et son père jouent pour l’équipe de hockey sur luge de la province. Aujourd’hui, Liam consacre beaucoup de son temps au para-hockey sur glace. « Maintenant, j’occupe un rôle de leader plutôt important au sein de l’équipe, et nous avons un groupe de jeunes joueurs. Nous avons failli remporter des médailles d’or lors des deux derniers Jeux paralympiques, et cela me motive au plus haut point. Je veux avoir une autre occasion de décrocher une médaille d’or. »

C’est aujourd’hui l’un des rares athlètes paralympiques canadiens à pratiquer deux sports à la fois. Il a participé en 2016 aux épreuves de basketball en fauteuil roulant aux Jeux de Rio puis, en 2018, aux Jeux de PyeongChang, aux épreuves de para-hockey sur glace. Capitaine adjoint de l’équipe nationale de para-hockey, il poursuit des études universitaires à temps plein.

James Dunn – Para-hockey sur glace

James Dunn – Para-hockey sur glace

Dès son plus jeune âge, James Dunn pratiquait de nombreux sports. Il avait toutefois une nette préférence pour le hockey. Après qu’on lui ait amputé une jambe, à la suite d’un diagnostic de cancer à l’âge de 11 ans, James a découvert le para-hockey sur glace par l’entremise de Tyler McGregor, qui deviendrait l’un de ses coéquipiers au sein d’Équipe Canada. « Tyler m’a fait connaître ce sport quand j’étais à l’hôpital. Je jouais avec le club de hockey sur luge Blizzard de London pendant que je suivais encore des traitements de chimiothérapie, dit-il. Je voulais me rétablir le plus tôt possible. Je pense que cela m’a aidé à oublier un peu l’épreuve que je traversais et m’a donné un but, chaque semaine. »

James était le plus jeune membre de l’équipe aux Jeux de 2018 à PyeongChang, ce dont il est fier. « La première fois que j’ai pu porter ce chandail, c’était la concrétisation d’un rêve que je caressais, avant même d’être atteint du cancer. C’était quelque chose que j’ai toujours voulu faire, après avoir vu Sidney Crosby marquer le but de la médaille d’or aux Jeux olympiques. »

Le conseil qu’il aurait aimé recevoir de lui-même lorsqu’il était plus jeune est le suivant : « Je me dirais que tout va bien aller. Ce ne sera pas toujours facile, mais si tu y mets le temps et les efforts nécessaires, tu réussiras à atteindre tes objectifs. »

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