À RBC, la Journée internationale des femmes a cette année pour thème Célébrer sa force intérieure. Arlene Dickinson a participé à l'événement de portée mondiale pour faire part de ses messages axés sur l'optimisme, la résilience, la raison d'être et l'estime de soi, en plus de montrer comment, tout au long de son parcours, elle a su célébrer sa force intérieure
La Journée internationale des femmes est un événement mondial qui célèbre les réalisations sociales, économiques, culturelles et politiques des femmes. Cette journée offre également l’occasion de prendre acte du travail qui doit encore être accompli pour faire avancer l’équité entre les genres. Mary DePaoli, vice-présidente directrice et chef du marketing, a eu un entretien personnel spécial avec l’invitée de l’événement organisé cette année dans le cadre de la Journée internationale des femmes, Arlene Dickinson, qui a parlé en toute candeur du syndrome de l’imposteur, de son parcours en matière d’entrepreneuriat, des femmes qu’elle admire et de la puissance qui découle du fait de se réinventer.
Vous retrouverez ci-après les messages qui ont trouvé un écho important auprès d’un auditoire formé de milliers de femmes et d’alliés qui étaient présents dans la salle ou qui ont participé à l’événement de partout dans le monde.
« Nous pouvons célébrer tout en pensant à l’ensemble de la tâche qui demeure à accomplir. »
Invitée à faire part de ses réflexions au sujet de la Journée internationale des femmes, Arlene Dickinson a avoué qu’elle entretenait des sentiments mitigés. « Il y a un an, lorsque j’étais invitée à me prononcer en public, je disais qu’il me semblait que nous n’avions pas vraiment de quoi nous réjouir et que j’avais l’impression qu’il nous restait encore fort à faire. J’avais l’impression que, plutôt que de célébrer, nous devions nous interroger sur l’ensemble de la tâche qui demeurait à accomplir. Mais aujourd’hui, je me suis réveillée en entretenant des sentiments plus optimistes, en réalisant qu’il était simultanément possible de célébrer et de penser à l’ensemble du travail dont nous sommes d’avis qu’il reste à accomplir. En effet, ces deux aspects ne sont pas mutuellement exclusifs. Il est parfaitement acceptable d’éprouver de la fierté à l’égard de ce qui a été fait, tout en sachant qu’il y a encore plus à accomplir.
« Aujourd’hui, je me sentais pleine d’espoir. »
« Les meilleures leçons que j’ai apprises découlent de mon rôle de mère. »
À vrai dire, Arlene Dickinson est devenue entrepreneure plutôt par accident, animée qu’elle était par la nécessité de gagner sa vie et de subvenir à ses besoins ainsi qu’à ceux de ses quatre enfants. Traversant un divorce houleux à l’âge de 30 ans, ayant perdu son emploi dans le domaine des médias et n’ayant pas fait d’études postsecondaires, elle obtint le rôle d’« associée » auprès de Venture Communications. Comme elle le souligne : « En vérité, cela voulait dire que je pouvais venir travailler gratuitement puisqu’ils n’avaient pas d’argent. »
Après avoir travaillé dur pendant un certain nombre d’années, elle voulut réaliser encore plus. À l’époque, elle avait 16 à 18 ans de moins que ses deux collègues associés masculins, dont l’un souhaitait prendre sa retraite et l’autre ne voulait pas développer l’entreprise. « J’éprouvais ce sentiment d’ambition inexploitée et j’avais découvert ce que j’adorais faire. Je voulais véritablement prendre le contrôle de l’entreprise et la développer. » Ayant essuyé un échec après que des banques lui eurent dit qu’elle avait besoin de partenaires masculins pour obtenir du financement, elle se servit de son fonds de roulement ainsi que de son apport de compétences pour, à terme, parvenir à racheter leur part et à développer l’entreprise comme elle l’entendait.
« Mon style de leadership découlait du fait que j’avais quatre enfants et que j’avais dû y parvenir sans argent. Dans une telle situation, on apprend vraiment à se débrouiller, à être déterminée, à être à l’écoute des besoins et des intérêts de tous. Ainsi donc, les meilleures leçons que j’ai apprises découlent de mon rôle de mère. »
« J’ai pu compter sur des champions qui m’ont offert une occasion. »
Lorsqu’elle a démarré son entreprise, il y a 35 ans, le mentorat n’était pas un concept solidement implanté. Comme elle le souligne : « Si je n’ai pu compter sur des mentors, j’ai eu accès à des champions. J’ai eu accès à des gens qui croyaient suffisamment en moi pour m’offrir l’occasion de travailler pour eux. »
Selon elle, la capacité de réussir est fréquemment simplement fonction des occasions. « Nous sommes tous aussi capables les uns que les autres. La seule différence tient parfois au fait que l’on se voit offrir l’occasion de développer son plein potentiel. Et cela importe vraiment pour nous, alors que nous réfléchissons aux enjeux que représentent l’égalité, la diversité et l’inclusion. L’idée est d’offrir des occasions à chacun puisque quiconque n’a pas l’occasion d’essayer ne réussira jamais. Je peux me compter chanceuse puisque se sont retrouvés sur mon chemin des gens qui m’ont offert une occasion. »
« La réussite se trouve à la croisée de la raison d’être et de la passion. »
Arlene a révélé que si, sur le plan professionnel, elle avait extrêmement confiance en elle, sur le plan personnel elle était très anxieuse. Ainsi donc, lorsqu’elle s’est vu offrir l’occasion de participer à l’émission Dragons’ Den, elle affirme avoir eu de la difficulté à se retrouver dans une position dont elle pensait qu’elle ne l’avait pas méritée. Elle s’estimait en même temps incroyablement chanceuse et bénie de s’être vu offrir l’occasion de participer à une émission de télévision qui aidait d’autres gens à réaliser leurs rêves. « Au fil des ans, sans exagérer, j’ai probablement croisé 4 000 entrepreneurs qui se sont présentés à Dragons’ Den et peut-être à 3 000 ou 4 000 autres qui se sont adressés à moi personnellement au cours de mes 17 saisons. J’ai pu observer les rêves de certains se concrétiser. »
Arlene s’estime chanceuse d’avoir eu l’occasion d’entendre le parcours d’immigrants partis de rien, de femmes victimes d’abus, de gens marginalisés, qu’ils aient été autochtones, noirs et de couleur ou membres de la communauté LGBTQ+, qui n’avaient rien, mais qui n’ont jamais cessé de caresser leurs rêves. « Si la vie ne leur avait absolument rien donné, ils ont tout de même trouvé la façon de croire en eux-mêmes et cela m’a aidée à sortir moi-même du lit tous les matins. Je m’emploie à vivre une vie animée par un objet précis. Je dis toujours que la réussite se trouve à la croisée de la raison d’être et de la passion. Si vous pouvez trouver votre raison d’être et éprouver de la passion en l’incarnant, il n’y a pas de meilleure situation. »
« Nous avons la responsabilité de nous faire entendre. »
Si la célébrité présente parfois certains avantages, elle est également assortie de son lot de difficultés – Mary DePaoli a reconnu combien il est difficile pour des femmes fortes, ayant une vie publique et des idées bien arrêtées de se retrouver sur les médias sociaux. Arlene Dickinson a reconnu cela tout en estimant qu’elle en était venue à un compromis personnel.
« Sur les médias sociaux, j’ai appris à donner mon opinion et à m’abstenir de lire les commentaires. Je regrette vraiment d’avoir à dire cela, parce que je souhaite échanger des idées et discuter plutôt que de prononcer un monologue. Cependant, si vous écoutez et lisez les commentaires, vous vous découragerez à un point tel que vous vous abstiendrez de le faire par la suite. Suffisamment de gens m’ont dit qu’il importait de s’exprimer de manière positive et de parler des choses d’une façon qui puisse compter pour les autres que j’estime nécessaire de continuer à agir en ce sens. »
Elle ajoute par ailleurs qu’elle estime avoir la responsabilité de se faire entendre. « Je pense que nous en avons tous l’obligation – et que nous pouvons parfois oublier qu’il importe peu d’être ou non une célébrité. Vous vivez dans un pays exceptionnel, vous avez un emploi, vous êtes en bonne santé, vous pouvez compter sur le soutien de vos collègues et, de ce fait, vous devez poser des gestes. Vous ne pouvez simplement faire abstraction de tout cela et tenir votre situation pour acquis. »
« Nous n’avons pas à attendre que quelque chose se produise pour apporter des changements. »
Dans son ouvrage à succès intitulé Reinvention, Arlene parle de la réinvention de son entreprise et d’elle-même après les tragiques inondations survenues à Calgary, qui lui ont coûté son bureau et pratiquement la quasi-totalité de son entreprise. En vérité, c’est grâce au sentiment d’obligation qu’elle a ressenti envers son équipe et ses clients qu’elle a continué. Cet événement lui a permis de découvrir qui elle était et ce qu’elle souhaitait faire de sa vie et, sur ce plan, elle souhaitait vivement appuyer les entrepreneurs.
Cet événement lui a également fait prendre conscience du fait que plusieurs d’entre nous attendons qu’arrive un événement catastrophique pour changer nos vies, que ce soit la perte d’un emploi, la maladie, ou le départ d’un proche. « Survient alors un événement qui nous amène à prendre conscience que nous devons changer notre vie. Mais pourquoi devons-nous attendre qu’un tel événement se produise pour nous dire : je dois changer qui je suis pour être heureux ? Ainsi donc, cette idée de réinvention découle de la réalisation du fait que l’introspection peut nous aider à comprendre qui nous sommes. Penser à qui nous souhaitons être peut constituer un catalyseur du changement. »
« Ne cessez jamais de viser encore plus haut. »
Lorsqu’en 2015, Arlene s’est fixé pour objectif de constituer un fonds de capital-risque d’une valeur de 100 millions de dollars axé sur de jeunes entreprises canadiennes dans le secteur de l’alimentation, des boissons, de la santé et du bien-être, elle s’est butée à un certain scepticisme. On lui dit alors qu’elle ne parviendrait à recueillir, au maximum, que 16 à 20 millions de dollars.
Mais elle avait confiance en elle-même et elle a trouvé la force en elle.
« Vous devez être votre propre motivateur indéfectible puisque vous n’obtiendrez pas souvent de tels encouragements et que vous n’entendrez pas non plus ce que vous aimeriez entendre de ceux qui sont autour de vous. Vous devez donc être en mesure de vous encourager vous-même et de savoir que vous posez les gestes qui doivent être posés, que ce soit pour vous-même ou pour ceux qui vous entourent. Il faut pour cela savoir faire preuve de courage et de confiance. »
Arlene a demandé aux personnes présentes de faire un petit exercice simple. « Levez vos mains aussi haut que vous le pouvez. » Toutes les personnes présentes ont alors levé leurs mains. « Et maintenant, j’aimerais que vous les leviez encore plus haut. » Et tout le monde de s’exécuter en levant leurs mains encore un peu plus haut.
« Que cela vous montre-t-il ? Qu’avons-nous fait ? En tant qu’êtres humains, nous nous modérons. Je vous ai demandé de lever vos mains aussi haut que vous le pouviez, avant de vous demander de les lever encore plus haut. Comment se pourrait-il donc que vous les ayez levées aussi haut que vous le pouviez au tout début ? Parce que vous ne pensiez pas que vous aviez suffisamment confiance en vous pour vous lever et être vues.
« Mais le fait de se tenir debout, aussi droit que vous le pouvez est important. Il importe non seulement pour vous, mais pour ceux qui sont autour de vous et qui se disent : ils vont faire quelque chose d’incroyable – ils ont vraiment confiance en eux. Je vous invite donc à lever vos mains le plus haut que vous le pouvez, même si vous ne vous sentez pas confiants. Ne cessez jamais de viser encore plus haut. »
Lors de cet entretien touchant marqué au sceau de la candeur, Arlene Dickinson nous a fait part de messages d’optimisme, a lancé des défis aux femmes présentes dans la salle et a révélé l’existence de certaines vulnérabilités qui démontrent qu’il faut faire preuve d’introspection, de confiance, compter sur la présence de champions et puiser dans sa propre force intérieure pour vivre une vie s’articulant autour de la raison d’être et de la passion. À l’occasion de la Journée internationale des femmes, Arlene Dickinson et des milliers d’employés de RBC ont célébré les progrès que nous avons observés jusqu’à présent, tout en prenant acte du fait qu’il y a encore plus de travail à accomplir à l’avenir.
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