Bien qu'un Canadien sur cinq ait un handicap, les personnes handicapées sont toujours sous-représentées au travail. Le Groupe des 3 C de RBC a pour objectif de renverser la donne en favorisant la sensibilisation dans l'ensemble de l'organisation

Depuis quelques années, on parle de plus en plus de diversité et d’inclusion en milieu de travail. Cependant, comme l’a souligné l’actrice oscarisée Marlee Matlin, à l’occasion des célébrations de RBC liées à la Journée internationale des personnes handicapées de 2021, celles-ci sont souvent oubliées dans la conversation. Étant donné que 645 000 Canadiens en situation de handicap ont le potentiel de travailler dans un milieu inclusif, mais ne travaillent pas actuellement, les choses doivent manifestement changer.

Il y a plusieurs années, un groupe d’employés de RBC s’est donné cette mission précise. En effet, le Groupe des 3 C cherche à éliminer la stigmatisation et les stéréotypes qui entourent les handicaps et à faire en sorte que cette question soit une priorité pour l’organisation. Dans le cadre d’un récent entretien, les membres de la présidence nationale du Groupe des 3 C – Kelly Bimm, Joel Dembe et Meghan Hines – ont communiqué le travail que fait leur équipe pour intégrer les personnes handicapées au dialogue sur l’inclusion et créer un milieu de travail où elles peuvent s’épanouir.

Joel Dembe, ancien athlète paralympique arrivé à RBC par l’entremise du programme Athlètes Olympiques RBC, affirme que cet enjeu nous touche tous « d’une façon ou d’une autre, soit par notre propre expérience ou celle d’êtres chers. Quand on évolue dans la sphère paralympique, on se rend compte que n’importe qui peut avoir un handicap, à n’importe quel moment. »

Sachant qu’un handicap peut être visible ou invisible et que de nombreux employés de RBC prennent soin de membres de leur famille en situation de handicap, le besoin de soutien, d’appartenance à une communauté et de sensibilisation est considérable. Le Groupe des 3 C comporte des sections nationales et régionales afin d’assurer une présence générale et locale pour les personnes handicapées, ainsi que les membres de leur famille, leurs amis, leurs collègues, leurs aidants naturels et leurs gestionnaires.

Une communauté pour tous

Il y a neuf sections régionales du Groupe des 3 C au Canada. Elles mettent l’accent sur la publication de récits comme moyen de faire part d’expériences vécues et d’offrir du soutien aux personnes handicapées. « Nos sections organisent des événements, des séances de réseautage et d’information, de même que des discussions-rencontres avec des hauts dirigeants », explique Meghan Hines. Une partie de leur travail consiste à présenter les handicaps sous divers angles, ce qu’elles font dans des blogues, des bulletins, des articles et des descriptions de leurs champions.

Si certains ont l’impression de révéler leur handicap au grand jour en se joignant à une section, l’équipe insiste sur le fait que le Groupe des 3 C s’adresse à tout le monde. « Que vous soyez une personne handicapée, un aidant naturel, un proche d’une personne handicapée ou un allié qui veut simplement en savoir plus, vous êtes les bienvenus », déclare Kelly Bimm.

À l’échelle nationale, l’équipe se concentre sur l’éducation et la sensibilisation à l’égard des forces et des compétences des personnes handicapées et sur l’existence d’autres groupes dans l’organisation, qui militent en faveur de l’inclusion au travail. « De nombreux employés ont été embauchés ou ont changé de service pendant la pandémie, précise Mme Bimm, et lorsqu’ils reviendront au bureau, ce sera dans un nouvel emplacement. Le processus d’adaptation peut leur sembler intimidant. Parfois, des gestionnaires bien intentionnés tiennent pour acquis que les personnes handicapées préfèrent continuer à télétravailler, mais il s’agit véritablement d’une préférence personnelle. »

L’équipe Adaptation du lieu de travail, l’équipe Accessibilité TI et les Ressources humaines peuvent aider les employés et les gestionnaires à mettre en œuvre les aménagements nécessaires, au bureau ou ailleurs. Le Groupe des 3 C peut bonifier l’aide de ces équipes, souvent en établissant les liens requis pour faire en sorte que les employés de RBC soient au courant des ressources disponibles et de la manière d’y accéder.

« Il suffit de demander »

L’un des principaux messages que le groupe-ressource d’employés essaie de transmettre est qu’il suffit de demander. Certes, certains peuvent se sentir gênés en présence de personnes handicapées et redouter de dire ou de faire la mauvaise chose. Le message « il suffit de demander » vise justement à encourager le dialogue et à réduire la peur d’offenser. « Quand vous formez un membre de votre équipe, vous lui demandez ce dont il a besoin et ce qu’il préfère pour pouvoir donner son maximum, explique Mme Bimm. Il en va de même pour une personne handicapée, mais les gens craignent de dire ou de faire la mauvaise chose alors ils évitent la discussion. »

« Je ne sais pas tout sur chaque handicap et je ne connais pas la terminologie la plus politiquement correcte dans toutes les situations, ajoute-t-elle. Faut-il dire “personne en fauteuil roulant » ou “personne utilisant un fauteuil roulant », “personne handicapée », “personne possédant des capacités différentes » ou tout simplement “personne » ? Chacun a ses propres préférences, et en vous contentant de poser la question, vous ferez preuve de respect envers vos collègues et manifesterez votre désir d’être inclusif. »

Mme Hines, qui utilise un fauteuil roulant, précise qu’il y a une grande diversité au sein de la communauté. « En tant que personne ayant un handicap, je ne peux pas affirmer que je sais tout de l’expérience des autres, dit-elle. Nous essayons d’expliquer qu’il n’existe pas de manière universelle de travailler ou d’interagir adéquatement avec une personne handicapée. Ne suranalysez pas, concentrez-vous d’abord sur le fait de traiter tout le monde comme des êtres humains et soyez ouvert au type d’aide dont ils pourraient avoir besoin ou non. »

Gagner du terrain

Les membres de la présidence du Groupe des 3 C avancent que les événements d’entreprise organisés avec l’aide de l’équipe Diversité et inclusion de RBC ont contribué à sensibiliser beaucoup de gens à l’extérieur de la communauté des personnes handicapées. Par exemple, des employés du Canada, des États‑Unis, des Antilles et de l’Europe ont assisté à l’entretien avec Marlee Matlin. « C’est vraiment emballant pour nous d’élargir notre public aux personnes qui n’ont pas nécessairement de lien avec les handicaps », déclare Mme Bimm.

Elle encourage d’autres employés de RBC à se joindre au Groupe des 3 C – qu’ils aient un handicap, qu’ils connaissent une personne handicapée, qu’ils veuillent être des alliés ou qu’ils désirent simplement s’informer. « C’est une communauté formidable. Les membres favorisent cet espace de soutien magnifiquement inclusif en partageant des histoires authentiques et en montrant leur vulnérabilité. Il s’agit d’une occasion de découvrir les expériences des autres, les différentes ressources et les moyens d’apporter son soutien. »

La maladie mentale étant de plus en plus reconnue comme un handicap, l’équipe encourage particulièrement les personnes qui ont un handicap invisible à demander l’aide dont elles ont besoin au sein d’une communauté de gens aptes à comprendre ce qu’elles vivent.

M. Dembe invite également les aidants naturels à se joindre au groupe. « De nombreux employés de RBC sont des aidants naturels qui prennent soin de leurs parents ou de leurs enfants. Grâce au Groupe des 3 C, ils peuvent en apprendre davantage sur les handicaps, les difficultés que peuvent éprouver les personnes handicapées et l’importance de l’autonomie. Au cœur du Groupe des 3 C, celle-ci met l’accent sur notre capacité non seulement à faire notre travail, mais aussi à gérer notre handicap. »

Les membres de la présidence du Groupe des 3 C s’accordent pour dire que celui-ci avance dans la bonne direction, prend de l’ampleur, renforce la sensibilisation et élargit son cercle de soutien. Ils espèrent que les événements, récits, séances de réseautage et autres initiatives nourrissent le dialogue à propos de l’inclusion et éliminent les stéréotypes qui ont créé des obstacles dans le passé.

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