La célébration juive de huit jours, connue sous le nom d'Hanoukka, commence le 18 décembre de cette année et se termine dans la soirée du 26 décembre. Cette fête, que l'on appelle souvent la fête des Lumières, est célébrée par l'éclairage de la ménorah ; on y savoure également des mets traditionnels et on échange des cadeaux

Chaque année, généralement de la mi-décembre à la fin décembre dans le calendrier occidental – le 25 de Kislev dans le calendrier hébreu – les juifs du monde entier célèbrent la fête de l’Hanoukka. Lors d’une récente conversation avec deux collègues de RBC, nous avons appris que, même si l’Hanoukka est célébrée différemment par des personnes différentes, c’est une occasion d’honorer les traditions transmises de génération en génération.

Qu’est-ce que l’Hanoukka ?

L’Hanoukka commémore la réinauguration du Second Temple de Jérusalem pendant la Révolte des Maccabées au cours du deuxième siècle avant J.-C. Comme l’explique David Cohen, premier conseiller juridique, Groupe juridique RBC, l’« Hanoukka » est une célébration de la force et de la résilience du peuple juif, une histoire récurrente ».

Pendant la guerre, le Temple a été profané et la flamme éternelle a été étouffée. Quand il fut repris par les Maccabées, le Temple n’avait que suffisamment d’huile pour que la flamme éternelle dure un jour. Cependant, par un miracle de Dieu, cette petite quantité de pétrole a pu durer huit jours complets, donnant aux Maccabées suffisamment de temps pour en acheter davantage. Pour célébrer le triomphe de la lumière sur l’obscurité, la tradition la plus sacrée de l’Hanoukka est l’éclairage des bougies pendant huit nuits. Les bougies sont allumées sur une ménorah (aussi appelée hanoukkiyah), un candélabre à neuf branches utilisée seulement pendant l’Hanoukka – huit branches pour chaque nuit de la fête, plus une autre branche (souvent plus grande, centrale, ou plus visible) pour la chandelle (aide), qui est utilisée pour allumer les autres.

Une célébration enracinée dans la famille, les mets et les traditions

Les façons dont les Juifs célèbrent l’Hanoukka peuvent être aussi variées que les façons d’épeler le mot. Lors d’une conversation avec Jill Anzarut, chef du personnel du chef de l’administration et de la stratégie, RBC, elle explique qu’il y a plusieurs façons d’épeler le mot en français, dont « Hannoucah », « Hanoucca », « Chanukkah » et « fête de la Dédicace ». « C’est parce que nous utilisons un mot hébreu qui n’existe pas dans la langue française », dit-elle, en riant à la correction automatique qui se déclenche inévitablement lorsqu’elle écrit le mot avec les lettres « CH ».

Jill Anzarut, chef du personnel du chef de l'administration et de la stratégie, RBC

Jill explique que dans sa famille, l’Hanoukka n’est pas une occasion aussi importante que d’autres fêtes dans le calendrier juif comme la Yom Kippour et la Pâque. Pourtant, c’est une période joyeuse de l’année qui est marquée par des traditions et des souvenirs familiaux. « Nous avons de merveilleuses traditions d’allumage des bougies ensemble, de rassemblement en famille – et je trouve cela vraiment beau. Nous mangeons aussi des plats traditionnels juifs, comme les latkes – l’odeur des latkes qui cuisent est l’une des associations les plus fortes avec l’Hanoukka ».

Le pétrole n’est peut-être plus la seule source de lumière à l’Hanoukka, mais il joue toujours un rôle significatif pendant la fête. Les aliments frits à l’huile, comme les latkes de pommes de terreet les beignets de gelée (sufganiyot) de Jill, sont une caractéristique importante des festivités et un signe de la célébration du miracle de l’Hanoukka. « Tout le monde a une recette différente de latke », ajoute David, qui dit que « la dégustation de mets constitue une autre occasion de se rencontrer en famille ».

Pour Jill et David, la rencontre en famille est l’une des traditions les plus importantes et les plus significatives de la fête. « Nos célébrations sont vraiment axées sur la famille – se réunir, chanter des chansons, manger des aliments frits traditionnels et allumer la ménorah », dit David.

Sa famille met la ménorah dans sa fenêtre de devant; celle-ci est donc visible au public. « C’est une affirmation de notre judaïsme et une occasion de montrer que nous sommes fiers d’être juifs et qu’il s’agit de notre tradition ». Jill ajoute que « les bougies sont la partie la plus importante de la tradition de la fête, elles sont au cœur de l’Hanoukka ».

Pas l’équivalent juif de Noël

Comme l’Hanoukka et Noël se déroulent à peu près à la même période de l’année, on a tendance à s’attendre à ce que les traditions et le sens qui sous-tendent ces deux occasions soient similaires. « C’est bien que les deux religions aient des vacances à peu près à la même période de l’année, mais ce sont des célébrations différentes », explique David. « L’Hanoukka est une célébration de la force de Dieu et des trois miracles qui ont eu lieu – le miracle de la victoire, la réinauguration du Temple et le miracle des lumières ». Tandis que Noël est la célébration de la naissance de Jésus-Christ.

« Nous avons cependant des chandails Hanoukka », ajoute-t-il, « qui sont une réaction directe à la prolifération des chandails de Noël – nous n’y sommes pas à l’abri ».

Si la remise de cadeaux a sa place dans la tradition de l’Hanoukka, le rôle qu’il joue varie d’une famille à l’autre. Pour Jill, la remise de cadeaux joue un rôle mineur. « Il y a des gens qui offrent beaucoup de cadeaux pendant les huit nuits. Dans ma famille, nous donnerons peut-être quelque chose de petit juste pour dire « Joyeuse Hanoukka ». Dans la famille de David, des cadeaux sont offerts aux enfants, qui peuvent prendre la forme de billets pour un événement familial, de quelque chose dont ils ont besoin pour aller à l’école ou d’un petit jeton. « Lorsque les enfants étaient plus petits, on se concentrait davantage sur les cadeaux, maintenant on met davantage l’accent sur la famille ».

Les deux conviennent que, quelle que soit la religion, c’est une période merveilleuse de l’année. « Nous avons reçu des cartes par la poste hier », dit David. « Certaines d’entre elles disaient « joyeuses Fêtes », d’autres disaient « Joyeux Noël ». Nous les avons toutes mis en valeur parce que c’est bien de célébrer ensemble son bonheur ».

Chag Smeach !

Puisse cette fête des Lumières apporter grâces et bienfaits, bonheur et santé à nos amis, voisins et collègues juifs.

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