L'histoire de Chanie Wenjack, un Anishinaabe de douze ans, et l'appel de Gord Downie à bâtir un Canada meilleur sont à l'origine du Fonds Gord Downie & Chanie Wenjack. Le programme Legacy Spaces a pour but d'appuyer les démarches de réconciliation par la sensibilisation et la compréhension.

Chanie Wenjack naît le 19 janvier 1954 à Ogoki Post, dans la réserve anishinaabe de Marten Falls, dans le nord de l’Ontario. À l’âge de neuf ans, il est placé dans le pensionnat autochtone Cecilia Jeffrey à Kenora, en Ontario, d’où il s’enfuira trois ans plus tard, à douze ans, pour tenter de retrouver sa famille située à 600 km de là. Une semaine après, on découvre son corps près d’une voie ferrée. La faim et le froid ont eu raison de lui.

Chanie Wenjack

De nombreux autres enfants autochtones ont vécu la même expérience. Si la plupart de ces histoires sont demeurées dans l’ombre, celle de Chanie est parvenue aux oreilles de Gord Downie, un chanteur à la voix puissante et aimée de tous. L’histoire de Chanie, qui lui a été racontée par son frère Mike, a inspiré dix poèmes à l’auteur-compositeur-interprète et instigateur du groupe The Tragically Hip. Ces dix poèmes ont donné naissance à l’album The Secret Path, qui a été transposé en roman graphique, puis en film d’animation. Gord Downie a mis à profit sa voix et sa tribune pour inciter chacun à faire quelque chose en faveur des relations entre les Autochtones et les descendants de colons au pays.

Les familles de Gord Downie et de Chanie Wenjack ont créé ensemble le Fonds Gord Downie & Chanie Wenjack (DWF), qui témoigne à la fois de l’engagement de Downie et de sa famille à améliorer la vie des peuples autochtones au Canada, ainsi que du souhait de la famille Wenjack de poursuivre la conversation à propos des pensionnats autochtones.

Gord Downie

« L’histoire de Chanie a permis d’ouvrir l’esprit et le cœur des gens sur la véritable histoire des peuples autochtones au Canada et sur les conséquences des pensionnats. Elle les a aussi incités à s’informer davantage sur le sujet », déclare Sarah Midanik, présidente et cheffe de la direction du DWF. Elle ajoute que l’un des principaux objectifs du DWF est de contribuer au parcours collectif de réconciliation par la sensibilisation, l’information et l’action.

Le programme Legacy Spaces poursuit justement cet objectif.

Sensibiliser et créer des liens grâce aux espaces patrimoniaux

« Les espaces patrimoniaux sont des lieux sûrs et accueillants, propices à la discussion sur la véritable histoire des peuples autochtones du Canada et à la reconnaissance de notre parcours collectif de réconciliation », explique Mme Midanik, ajoutant qu’il s’agit de signes concrets qui témoignent de l’engagement d’une organisation en faveur de la réconciliation. Ils peuvent être centrés sur l’information, la compréhension interculturelle ou la collaboration entre parties prenantes, employés et partenaires autochtones. « De plus, bon nombre de nos partenaires des espaces patrimoniaux passent à l’étape suivante en se tournant vers l’approvisionnement et l’économie autochtones, vers des pratiques d’embauche et de fidélisation et vers l’élaboration de leur propre plan d’action sur la réconciliation », poursuit Mme Midanik.

Le programme Legacy Spaces s’étale sur cinq ans au cours desquels les organisations approfondissent progressivement le contenu et les engagements dont elles ont convenu.

Partenaire de longue date de DWF, RBC est maintenant aussi partenaire de Legacy Spaces, faisant du 40e étage de son siège social situé au 200 Bay Street à Toronto un espace patrimonial. Cet étage constitue un espace central de premier plan où les employés, les clients et les partenaires se réunissent. Cette conversion en espace patrimonial atteste de l’engagement de RBC à nouer des liens avec les Autochtones et les collectivités fondés sur le respect mutuel et des valeurs communes.

« Le fait que la plus grande banque au Canada consacre un espace à la reconnaissance de leur histoire témoigne de son engagement à l’égard des peuples autochtones et de la réconciliation », dit Mark Beckles, vice-président, Innovation et impact sociaux RBC. Il estime que l’espace ne doit pas seulement mettre en lumière notre passé, mais aussi nos obligations face à l’avenir. « J’aimerais que mes collègues et les collectivités soient conscients des gestes que nous pouvons poser pour faire avancer la réconciliation, autant comme entreprise que comme individu. L’apprentissage est important, mais ce que nous en faisons l’est tout autant. »

Il ajoute que cet espace patrimonial nous rappelle l’importance de la réconciliation et encourage la création d’espaces comparables, non seulement au sein des réseaux physiques RBC, mais aussi dans d’autres grandes entreprises canadiennes.

« L’un des effets remarquables de ces espaces d’inspiration autochtone est qu’il est impossible de ne pas s’intéresser aux ressources qui s’y trouvent, déclare Mme Midanik. La représentation de peuples et de cultures autochtones dans ces espaces favorise réellement la conversation, ce qui est caractéristique de l’engagement envers la réconciliation. Lorsque les cadres de la haute direction se réunissent dans cet espace, l’expérience immersive leur rappelle que cette démarche doit être intégrée aux décisions que nous prenons quotidiennement. »

Gord Downie et Chanie Wenjack famille

Inspirer et soutenir ce parcours

Le DWF collabore avec différents partenaires, à différentes étapes de leur parcours visant à créer différents types d’espaces patrimoniaux. « Certains nous avouent ne pas savoir quoi faire et avoir peur de mal faire, tandis que d’autres voient l’espace patrimonial comme une occasion de susciter l’enthousiasme des équipes, des employés et des parties prenantes à l’aube d’un nouveau projet », explique Mme Midanik. DWF fournit des outils et des ressources à ses partenaires pour amorcer des conversations, sensibiliser et créer des liens, peu importe où ils en sont dans leur cheminement.

Un espace patrimonial peut être créé dans un bureau, un parc, une bibliothèque, bref partout où il est possible de se réunir dans un esprit de réconciliation. « Le programme Legacy Spaces offre une excellente occasion de raconter la véritable histoire des pensionnats autochtones et de leurs conséquences aux nombreuses personnes qui ne l’ont pas apprise à l’école et qui ignorent où se procurer ces ressources sur le sujet », déclare Mme Midanik. Elle encourage d’ailleurs toutes les organisations du pays à trouver des manières d’apprendre et d’échanger, qu’elles soient avancées ou non dans leur parcours.

En savoir plus sur le Fonds Gord Downie & Chanie Wenjack et L’espace patrimonial RBC

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