Linguiste dans les services de renseignement, soldat dans la cavalerie blindée et envoyé du génie royal dans l'armée britannique : trois employés de RBC ayant mené des carrières militaires inspirantes témoignent de ce qu'ils ont appris en service et qui les a aidés à réussir dans le secteur civil

Sanya Mulhern

Après le secondaire, Sanya Mulhern a obtenu une majeure en danse et une autre en journalisme avant de changer brusquement de cap et de s’engager dans la réserve de l’armée américaine. Comme ses parents et ses beaux-parents en faisaient partie, l’armée a toujours été source de curiosité pour elle ; elle s’intéressait particulièrement aux services de renseignement. Toujours prête à relever des défis, elle a passé un test de compétence pour devenir linguiste dans l’armée. Après avoir obtenu de bons résultats à l’examen, elle a suivi des cours intensifs de russe au centre Defense Language Institute de Monterey, en Californie. Ses huit années de service ont été réparties entre son service actif (alors qu’elle traduisait des communications interceptées) et son service pour la réserve de l’armée. Aujourd’hui, Sanya est première vice-présidente et conseillère financière au sein du groupe Pacifique de RBC Gestion de patrimoine à San Diego, en Californie.

Mike Hamilton

Depuis qu’il était enfant, Mike Hamilton a toujours voulu s’engager dans l’armée. Inspiré par son oncle, qui a été général au sein du régiment Black Watch pendant la Seconde Guerre mondiale, Mike s’est joint aux Cadets de l’Air lorsqu’il était jeune et aspirait à faire partie des Snowbirds. Lorsque l’armée américaine lui a offert une bourse complète pour ses études universitaires, il s’est finalement engagé auprès de celle-ci. En tant que membre de la deuxième division de cavalerie blindée, une unité autonome spécialisée dont le rôle est de repérer et de fixer l’ennemi, Mike a connu une carrière militaire hautement décorée comportant trois affectations, un niveau de risque élevé et beaucoup de travail d’équipe. Le rôle de son peloton dans la bataille de 73 Easting a été évoqué dans de nombreux livres et documentaires, et fait l’objet d’une bataille d’entraînement au centre SIMNET de Fort Knox, dans le Kentucky.

« Nous étions moins nombreux, dix contre un, et l’évaluation des dommages était de 92 %, ce qui signifie que mes chances de survie au premier contact avec l’ennemi étaient de 8 %. Mon char était en tête, c’était le fer de lance, et je devais rencontrer mon remplaçant et le mettre au courant de la situation après avoir été tué au combat. »

Mais Mike a ramené tous ceux qui l’avaient accompagné. Il attribue la réussite de la journée à la force de son équipe, ainsi qu’à sa capacité à diriger, à s’adapter et à prendre des décisions rapides. Bien que ces aptitudes soient hautement transférables, Mike décrit son passage de l’armée au monde des affaires comme l’une des choses les plus difficiles qu’il a eu à faire et qui lui a donné une de ses plus grandes leçons d’humilité. Après avoir fait ses débuts dans le secteur de la gestion de patrimoine, mis sur pied des équipes dans le secteur bancaire et dirigé une entreprise en démarrage, Mike Hamilton est aujourd’hui premier vice-président, Vente et distribution, et Marketing, à RBC Assurances.

Tony Vosper

Comme Mike et Sanya, Tony Vosper s’est engagé dans l’armée parce que d’autres membres de sa famille en avaient fait partie. En effet, son père était dans l’armée britannique et ses deux grands-pères ont servi pendant la Seconde Guerre mondiale. Suivant les traces des hommes de sa famille, il a rejoint l’armée comme envoyé du génie royal, un responsable de la construction et de la destruction. Sur le terrain, les envoyés du génie royal gèrent la mobilité – ils facilitent les déplacements des troupes en construisant des routes et des ponts, par exemple – ainsi que la contre-mobilité, qui consiste à entraver les déplacements de l’ennemi sur le champ de bataille. Tony a passé six ans dans l’armée britannique avant de passer au secteur privé. Il est actuellement chef, Bureau de gestion de projet, Services technologiques et quantitatifs, Marchés des capitaux, au sein de RBC Marchés des Capitaux à Toronto.

Les leçons apprises : potentiel, capacité à relativiser et leadership

Bien que les carrières militaires de Sanya, de Mike et de Tony aient été très différentes, des thèmes communs se détachent des leçons qu’ils ont apprises durant leur service et de la façon dont ils les ont appliquées à leur carrière en entreprise.

L’optimisation de son potentiel

Sanya n’a pas eu à chercher longtemps pour nous indiquer les principales leçons qu’elle avait apprises pendant son service. « J’ai appris que je pouvais faire beaucoup plus que je ne le pensais », a-t-elle affirmé, en précisant que l’armée avait repoussé ses limites physiques et mentales. « Je pense que beaucoup de gens ne se rendent pas compte du potentiel qu’ils ont s’ils adoptent simplement le bon état d’esprit. »

Mike explique un peu la même chose lorsqu’il raconte que, lorsqu’il était déployé sur le terrain et que son supérieur était à des milliers de kilomètres, il devait prendre des décisions très rapides, des décisions qui allaient avoir des répercussions sur la vie et le bien-être des dizaines de troupes alors sous son commandement.

Une capacité à relativiser bien ancrée

Tony a transposé dans le monde civil plusieurs leçons qu’il a tirées de son service militaire, mais l’une des plus importantes est sa capacité à relativiser. « Lorsque j’ai commencé à travailler dans le secteur bancaire, j’ai été stupéfait de constater à quel point la perte d’argent ou d’autres événements similaires bouleversaient et préoccupaient les gens. Nous travaillons dans un monde où nous parlons de risques et de pertes, mais où il n’y a aucune perte de vie humaine. Dans ce que nous faisons, il n’y a pas vraiment de risque pour la vie. Garder cette réalité en tête nous facilite un peu les choses », dit-il.

Sanya pense également que la vision des choses qu’elle a acquise dans l’armée l’aide dans les situations stressantes. En fait, son défunt beau-père, retraité après avoir été pilote d’hélicoptère au Vietnam, lui a un jour dit : « Tant que je ne me fais pas tirer dessus ou que je n’ai pas à écrire une lettre aux parents d’un soldat, ce n’est pas une mauvaise journée. » Cette capacité à relativiser lui a permis de garder les pieds sur terre pendant la récession de 2008-2009, de résister à la pandémie de COVID-19 et de rester forte pour ses clients.

Un engagement à l’égard du leadership

Mike Hamilton explique qu’il disposait d’une grande souplesse et d’une grande autonomie au sein de son unité spécialisée, ce qui infirme l’idée générale décrivant l’armée comme très hiérarchisée. Sa capacité à diriger, à prendre rapidement des décisions et à favoriser le travail d’équipe a permis à son unité de sortir victorieuse de la bataille de 73 Easting. Cette même capacité s’est traduite par une réussite dans le monde des affaires.

« Mes plus grandes forces sont le leadership et la capacité à former une équipe, affirme-t-il. Je suppose qu’on peut dire qu’elles proviennent de ma carrière militaire, car je me salis les mains et je descends dans les tranchées. Je me fiche de mon titre : je contribue autant au modèle de relation et de partenariat que n’importe quel autre membre de mon équipe, qui compte environ 1 600 personnes. Nous faisons partie d’un tout. »

L’une des choses que Tony Vosper retient de sa formation à l’Académie royale militaire de Sandhurst, c’est qu’il faut constamment interroger ses troupes : vos bottes sont-elles bien ajustées ? Le courrier arrive-t-il à destination ? Alors qu’il a longtemps pensé qu’il s’agissait de sentiments absurdes, Tony a fini par en comprendre le sens. « En demandant aux gens si leurs bottes sont bien ajustées, on leur demande en fait s’ils se sentent bien physiquement, s’ils se sentent physiquement capables de faire ce qu’on leur demande. Bien qu’il ne s’agisse pas nécessairement d’une question aussi importante dans notre milieu de travail, la deuxième question vise à vérifier la santé mentale, car elle ouvre la porte à des confidences comme “Je n’ai aucune nouvelle de ma femme depuis six mois » ou “Ma femme vient de m’annoncer qu’elle est enceinte et je suis à des milliers de kilomètres ». De tels événements peuvent avoir une incidence sur la santé mentale d’une personne. J’en retiens donc qu’il faut s’assurer de parler aux employés et leur donner l’espace nécessaire pour se sentir à l’aise et se confier. Maintenant, je demande délibérément aux gens comment ils vont et je pose des questions ouvertes qui invitent à la conversation. »

Le désir de servir

Bien que Sanya, Mike et Tony aient pris leur retraite de l’armée, ils conservent un fort désir de servir les autres. Sanya, qui a personnellement profité de l’aide précieuse d’un mentor dans le cadre d’un nouvel emploi, sert aujourd’hui de mentore aux nouveaux venus dans le secteur, notamment les femmes, auxquelles elle fait part de ses idées et des meilleures pratiques. De son côté, Mike s’implique auprès d’associations d’anciens combattants et voit son rôle à RBC Assurances comme celui d’une personne qui dirige et soutient son équipe. « Je me sens très privilégié de pouvoir servir. Aujourd’hui, je sers mon équipe. C’est ainsi que je vois les choses. Je suis ici pour servir et apporter une contribution positive. »

Tony, quant à lui, s’investit beaucoup auprès de Team Rubicon, un organisme d’intervention en cas de catastrophe qui soutient les collectivités en mobilisant les anciens combattants pour aider les gens à se préparer, à bien réagir et à s’en sortir. « Team Rubicon vise autant à aider les gens lorsque tout va mal qu’à aider les anciens combattants à intégrer le monde civil, car, après avoir œuvré dans un milieu très structuré, ces derniers se retrouvent dans cet étrange monde civil. » Tony a été déployé lors d’opérations dans le nord de l’Ontario, où il a soutenu des communautés autochtones en temps de crise, notamment la Première Nation de Neskantaga et celle du lac Muskrat Dam. En plus de fournir des services, Tony est heureux d’avoir ainsi l’occasion d’en apprendre davantage sur les gens et les collectivités qu’il sert.

En ce jour du Souvenir, RBC rend hommage à ceux qui ont servi leur pays, se sont sacrifiés et ont contribué à assurer notre sécurité, ainsi que la paix et la liberté.

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