Christina Cleveland s'appuie sur ses expériences personnelles et sur ses connaissances en développement durable et en accompagnement neurocognitif pour diriger le service Diversité et inclusion RBC
Très jeune, Christina Cleveland était entourée d’individus aux coutumes et modes de vie variés qui participaient à des manifestations culturelles très diverses. Pourtant, elle et sa famille se sentaient à leur place : sa mère, indo-caribéenne, avait immigré de Trinité-et-Tobago et son père, né au Canada, était d’origine écossaise et anglaise.
« Il y avait un lien entre nous tous dans ce quartier. J’ai eu des tantes et des oncles de tous horizons qui n’étaient pas biologiquement liés à nous, mais qui étaient comme ma famille. Il n’y avait aucun jugement ; les gens de notre quartier ont simplement créé un environnement où chacun était le bienvenu », explique-t-elle.
Lorsque sa famille a déménagé dans une communauté moins diversifiée alors que Christina avait six ans, tout a changé.
Étant d’origine biraciale, elle et sa sœur sont très vite apparues comme étant « différentes ». Les nombreuses différences subtiles entre elle et les autres, jusqu’au contenu de sa boîte à lunch, l’ont rapidement fait remarquer. Elles étaient taquinées. La maison de sa famille a été vandalisée et elles recevaient des remarques désobligeantes. « Les enfants inventaient des chansons, nous affublaient de tous les noms, dit-elle. D’autres avaient du mal à accepter que nous venions d’un foyer mixte. »
En raison de ces expériences précoces, elle a fini par éprouver de la rancune à l’égard d’une partie de son identité, ce qui l’a incitée à dissimuler ses origines pour tenter de s’intégrer. Elle se souvient également que sa mère modifiait la façon dont elle se présentait dans différentes situations, de ses vêtements à son accent, pour être respectée et acceptée. Elle se souvient de la souffrance que cela a engendrée dans sa famille.
Ce n’est qu’en grandissant, après plusieurs années dans la vie active, que Christina a commencé à accepter qui elle était et s’est donné le droit d’assumer pleinement son identité. Le fait de travailler à RBC, dit-elle, a joué un rôle déterminant dans sa capacité à prendre confiance.
RBC : un environnement accueillant
Avant de rejoindre RBC, Christina a travaillé dans d’autres environnements où elle se sentait parfois comme une étrangère, et a été confrontée à diverses formes de préjugés et de discrimination (sexisme, âgisme…) au cours de sa carrière. Cependant, lorsqu’elle est arrivée à RBC, elle a découvert une culture où tout était respecté et célébré, et où la diversité était encouragée. « Le fait de voir des gens fiers de leurs origines et de leur identité m’a permis de mieux me connaître », explique-t-elle.
Avant de prendre la tête de l’équipe Diversité et inclusion, Christina a occupé le poste de directrice générale principale, Innovation et stratégie, au sein de l’équipe Apprentissage et rendement RBC. Elle devait nouer un partenariat avec les propriétaires de stratégie de toute l’entreprise afin de recenser les domaines dans lesquels l’apprentissage pourrait contribuer à améliorer le rendement, et la manière dont il était possible de s’appuyer sur la croissance, le développement et l’apprentissage pour aider à libérer davantage le potentiel des employés.
Elle a notamment porté le développement du portefeuille d’apprentissage de l’inclusion et de l’appartenance, en étroite collaboration avec l’équipe Diversité et Inclusion. En 2020, le meurtre de George Floyd et l’agitation civile croissante ont montré qu’il y avait davantage d’occasions d’apprentissage compte tenu de la curiosité et de la sensibilisation accrues des employés à l’égard des questions sociales.
« Les événements des deux dernières années ont débouché sur une plus grande disposition à engager des conversations. Nous avons ajouté des ressources d’apprentissage sur l’antiracisme, l’antidiscrimination et la lutte antibiais », explique Christina, précisant que son équipe a également soutenu les programmes qui aident à comprendre les microagressions et les micro-iniquités, mais aussi à découvrir comment libérer le potentiel grâce à des actions inclusives et comment être un allié.
Du fait de ses capacités de leadership et de son parcours en accompagnement neurocognitif et en développement durable, Christina a su créer un lien très fort avec l’équipe Diversité et inclusion. Ainsi, lorsque l’occasion de diriger l’équipe s’est présentée, tout s’est fait naturellement.
« Peser pour un avenir plus inclusif et accessible »
Christina avoue avoir cru à un rêve lorsque le nouveau rôle de vice-présidente, Diversité et inclusion, lui a été attribué.
« Je me sens très chanceuse de travailler dans un espace où notre équipe peut œuvrer en faveur de davantage d’inclusion et d’accessibilité pour les générations à venir », déclare-t-elle, avant d’ajouter « en particulier dans l’environnement actuel ».
« Le thème de la diversité et de l’inclusion, les préjugés, la discrimination et la haine exprimés sous des formes diverses n’ont pas seulement rendu les conversations sur ces questions sociales importantes, elles nous ont placés au pied du mur », explique Christina.
Ces facteurs ont également aidé les gens à être plus ouverts à ces échanges difficiles. Ils ont appris à être plus vulnérables.
« Il ne s’agit plus d’argumenter pour convaincre les autres que ces problèmes existent et sont importants ; on constate désormais de la curiosité, un éveil et une prise de conscience : les gens veulent apprendre. Il y a plus de compréhension et un désir d’apporter des changements plus décisifs. Désormais, nos initiatives visent avant tout à orienter les personnes et à rendre compte des progrès réalisés en vue de plus d’inclusion et d’équité. »
« L’inclusion, ce n’est pas exclure quelqu’un d’autre »
Lorsqu’on lui demande quels sont ses objectifs dans son nouveau rôle, Christina souligne qu’elle veut encourager les gens à adopter une vision plus globale de la diversité et de l’inclusion.
« On a tendance à penser que la diversité et l’inclusion ne concernent que les groupes racisés et marginalisés. L’accent est effectivement mis sur ces groupes, car ils ont été exclus et sous-représentés de tout temps. Mais l’inclusion ne se fait pas en excluant qui que ce soit. Il s’agit de faire participer tout le monde et de créer des environnements où nous pouvons faire preuve de compassion, d’empathie et de compréhension les uns envers les autres. Quand nous sommes soudés, nous éliminons les obstacles à l’accessibilité et nous mettons fin aux préjugés pour créer un lien encore plus solide entre nous, à travers notre groupe et au sein des collectivités pour lesquelles nous travaillons. »
Elle esquisse ensuite ses trois priorités stratégiques : faire progresser la diversité, renforcer l’inclusion et faciliter l’inclusion économique. « La vision RBC, c’est d’aider nos clients à s’épanouir et les collectivités à prospérer. Nous avons l’immense honneur et la responsabilité de soutenir nos clients et nous sommes en mesure de nous assurer que nous créons des expériences plus équitables pour tous. »
« On n’abandonne pas une conversation sur la diversité et l’inclusion parce qu’on ne se sent pas à l’aise ou qu’on pense que cela ne s’applique pas à nous. En réalité, cela nous indique probablement qu’il faut redoubler d’efforts. »
Christina souhaite continuer à créer des espaces où on peut se reconnaître, apprendre et comprendre, et où on peut tranquillement poser des questions et tirer des leçons des erreurs passées.
Elle veut éviter les situations où on ne se lance pas parce qu’on redoute un faux pas. Elle encourage tout le monde à se rassembler dans les espaces sûrs, pour comprendre et approfondir les expériences de ceux qui nous entourent. « Il nous incombe à tous de changer la donne ; c’est à chacun d’être plus réfléchi et plus conscient, et d’accepter les identités uniques de ceux qu’on côtoie. Nous devons tous appuyer ouvertement l’inclusion pour que cela porte ses fruits. »
Christina explique que RBC propose l’environnement idéal pour y parvenir. Figurant parmi les principales institutions financières du Canada, RBC contribue à donner le ton en offrant un lieu de travail où les employés peuvent se montrer tels qu’ils sont et parler ouvertement de ce qu’ils ressentent, sans honte ni jugement. En fait, le modèle de leadership RBC met en avant la compassion et l’authenticité afin d’aider à créer un environnement où les employés se sentent en sécurité sur le plan psychologique et donc plus à l’aise et inclus, ce qui favorise un véritable sentiment d’appartenance.
Christina estime que cette approche est encore plus importante aujourd’hui, car les lignes qui séparaient autrefois la maison et le travail se sont estompées. De l’endroit où nous travaillons à la manière dont nous travaillons. « Ces dernières années, le travail s’est humanisé. C’est une bonne chose. On a désormais une vision plus large du lien entre la diversité, l’équité et l’inclusion et le bien-être des employés, et de son effet sur les performances des employés. »
À la tête du programme Diversité et inclusion à RBC, Christina compte puiser dans son expérience personnelle et professionnelle et faire appel à l’empathie et à la compassion pour mettre en œuvre une vision qui mobilisera les employés et les clients de RBC, ainsi que les collectivités.
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