Gabriel Flores, conseiller en placement à Montréal, a été influencé par sa mère, l'une des premières femmes à pratiquer dans un domaine médical fortement dominé par les hommes à l'époque. Il reconnaît également l'influence que ses clientes ont eue sur sa façon d'animer les rencontres avec les familles et les discussions sur la gestion de patrimoine.
La Journée internationale des femmes est sans contredit le moment idéal pour reconnaître les réalisations et les avancées les femmes du monde entier et pour nous mettre au défi d’en faire davantage, mais Gabriel souligne également que nous devrions favoriser le respect et l’inclusion chaque jour.
Être un exemple pour les autres est important pour vous. Pourquoi ?
Le décès de mon premier enfant, qui était atteint de cardiopathie congénitale, m’a appris à apprécier la vie avec gratitude, et surtout à valoriser le temps que l’on passe avec les gens qu’on aime. J’ai aujourd’hui deux fils qui posent des questions sur le monde qui les entoure ; cela stimule ma propre curiosité et renforce l’importance pour moi de donner l’exemple.
Vous apprenez à vos fils que le rôle des femmes dans la société est important et que les hommes et les femmes ont le droit d’avoir les mêmes attentes, y compris de grands rêves. Pouvez-vous nous en parler ?
Je crois qu’il est de mon devoir de transmettre à Denver (8 ans) et à Evan (4 ans) les valeurs de respect et d’empathie envers les autres. Il n’est jamais trop tôt pour donner l’exemple par des comportements positifs. Je les sensibilise à la chance et aux privilèges dont ils bénéficient, et à la façon dont ils peuvent s’en servir comme tremplin de leadership. Je leur explique que les filles ont les capacités d’accomplir les mêmes choses que les garçons, que ce soit devenir astronaute ou champion du monde de ski, et que nous avons plus de similitudes que de différences. Ma propre mère était l’une des rares femmes psychiatres. Elle a persévéré malgré les conventions à l’époque dictant que les femmes n’avaient pas de carrière, encore moins dans le domaine de la médecine, réservé aux hommes.
Vous remettez en question les stéréotypes, en particulier celle du foyer typique, et vous dites que les femmes ont influencé votre vision du monde dans votre rôle de conseiller en placement. Comment favorisez-vous l’équité dans votre profession ?
Les conventions ont toujours voulu que l’homme soit le principal gagne-pain de la famille, ou encore que les conversations sur la gestion du patrimoine aient lieu avec « le chef de famille ». Cette façon de penser a été (avec raison) bouleversée. Je vise à inclure tous les membres de la famille dans la conversation et le processus. J’applique le modèle de leadership RBC en simplifiant des choses qui sont compliquées, et je m’assure que les décideurs du ménage comprennent tous pourquoi nous adoptons une stratégie donnée. Quand on sait que, statistiquement, les femmes vivent plus longtemps que les hommes, on comprend que bâtir une relation de conseil durable avec toutes les personnes concernées est la seule stratégie gagnante.
Vous vous considérez comme un défenseur de l’avancement des femmes. De quelle manière contribuez-vous à un meilleur équilibre entre les sexes dans le monde ?
Je prends mon domaine de spécialisation en exemple. L’investissement responsable est composé de trois piliers ESG (environnement, société et gouvernance), et il est prouvé que les femmes sont de meilleures gestionnaires de risque. Lorsque des femmes occupent des postes de gestion ou de haute direction dans une entreprise, celle-ci est généralement mieux gérée et affiche de plus hauts niveaux d’engagement des employés. En me distinguant comme conseiller avec cette spécialisation, je défends ce en quoi je crois tout en faisant avancer des occasions d’apporter des changements positifs.
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