Pour Rachel Megitt, première directrice générale et chef, Transformation organisationnelle – Canada à RBC Marchés des Capitaux, sensibiliser les jeunes femmes aux possibilités qui s'offrent à elles dans le monde des affaires est une passion, et c'est de cette passion qu'est né le programme Le dîner des dames à RBC.

Les décisions prises à 15 ans ont-elles une incidence sur l’avenir ? Rachel Megitt, l’instigatrice du projet Le dîner des dames, croit que oui. « Les choix de cours qu’on nous demande de faire à l’école secondaire se répercutent sur notre parcours universitaire et professionnel, affirme-t-elle. Par exemple, un élève qui décide, par désintérêt, de ne pas suivre le cours de mathématiques de 5e secondaire ne pourra vraisemblablement pas entreprendre d’études en administration des affaires, en économie ou en ingénierie, puisqu’il s’agit d’un cours préalable à l’admission dans ces programmes. »

C’est en 2014 que Mme Megitt a créé l’événement (une initiative personnelle mise sur pied en dehors de ses heures de travail) parce qu’elle estimait qu’il fallait parler aux jeunes femmes en fin d’études secondaires des possibilités qui s’offraient à elles à l’université et sur le marché de l’emploi. « Nous voulons qu’elles soient pleinement renseignées sur les possibilités de carrière et sur le type de formation requis pour exploiter ces occasions », explique-t-elle.

Le dîner des dames 2020

Lors du plus récent dîner, une centaine d’étudiantes de 5e secondaire de la région du grand Toronto se sont rendues à la Royal Bank Plaza pour quelques heures de réseautage, d’apprentissage et d’échanges stimulants. Après avoir visité la salle des marchés, elles ont pu s’entretenir avec des dirigeantes de RBC Gestion de patrimoine et de RBC Marchés des Capitaux. Le mot de bienvenue est revenu à Kelly Pereira, première vice-présidente, Perfectionnement en leadership, qui n’avait que des paroles inspirantes et encourageantes à adresser aux jeunes participantes.

« Faites ce que vous avez vraiment envie de faire, ce qui vous passionne, ce qui vous stimule », leur a-t-elle dit. Reconnaissant qu’on peut se sentir obligé de tout décider d’emblée, Mme Pereira souligne qu’on n’a pas à tout planifier dès le départ. « On peut opter pour l’acquisition d’aptitudes et envisager diverses possibilités. »

Elle a aussi parlé des débouchés professionnels à RBC. « Les employées de RBC proviennent d’horizons divers et exercent différentes fonctions dans les domaines de la négociation de titres, des services de banque d’investissement, de la technologie et de l’exploitation, des ventes, du marketing et des communications, énumère-t-elle. Il faut envisager les services bancaires dans leur globalité. On ne pourrait exploiter une société de cette envergure sans la contribution de nombreuses personnes issues de différents milieux. »

Une expression qui revêt un nouveau sens

Autrefois, on employait l’expression « dîner de dames » pour se moquer des longs repas oisifs entre femmes n’ayant pas d’activité professionnelle. « Nous reprenons cette expression pour désigner cette fois les discussions inspirantes que peuvent avoir les femmes entre elles », ajoute Mme Megitt.

Lors de ce dîner, des employées de la Banque s’entretiennent individuellement avec des étudiantes pour leur parler de leur parcours, et ainsi faire profiter la prochaine génération de leur expérience. Dans les grandes pièces lumineuses du 40e étage de la Royal Bank Plaza réservé à la haute direction, les duos ainsi formés peuvent discuter en toute quiétude sans avoir l’impression de se retrouver seules avec un étranger.

« Nous nous efforçons de leur offrir un cadre convivial et stimulant, mentionne Mme Megitt, qui voit à tout, y compris des idées d’amorce de conservation laissées sur chacune des tables. Et pourtant, personne ne les utilise », admet-elle. En effet, étudiantes et hôtesses se laissent rapidement captiver par de riches échanges à propos des études, des affaires, de questions touchant à la carrière, au leadership, à la famille et bien d’autres sujets.

Même si l’activité vise à donner aux étudiantes une idée de ce à quoi ressemble une carrière dans le monde de la finance et des affaires, Mme Megitt convient d’emblée que le résultat n’est pas entièrement prévisible. « Une carrière dans les affaires ne convient pas forcément à toutes ces jeunes femmes. Ce que l’on cherche à accomplir dans le cadre de cette initiative, c’est leur offrir des points de vue et de l’information qui les aideront à faire des choix éclairés concernant leur avenir, plutôt que d’opter automatiquement pour ce qui est familier ou rassurant. »

L’impact sur les étudiantes

Cette année, 95 étudiantes provenant de 19 écoles secondaires publiques, privées et catholiques de la région du grand Toronto ont participé au dîner (un nombre légèrement inférieur par rapport aux dîners précédents en raison de la grève du zèle observée au sein des commissions scolaires). Il n’y a aucun critère précis à remplir pour assister au dîner, Mme Megitt laissant aux enseignants le soin de déterminer qui participera à l’activité. Certains établissements scolaires appliquent le principe du premier arrivé, premier servi, tandis que d’autres se montrent plus sélectifs.

Austin Pool, qui enseigne à l’institut Weston Collegiate, a proposé les noms de neuf étudiantes ayant déjà participé une fois à l’activité. Il a retenu leur candidature en fonction de leurs qualités de leader. « Ces étudiantes font preuve de leadership à l’école, elles sont motivées et veulent apprendre. Elles veulent expérimenter et, selon moi, elles gagneraient beaucoup à connaître l’ensemble des possibilités qui s’offrent à elles », dit-il.

Adrienne Kennedy, enseignante en gestion d’entreprise et en entrepreneuriat à l’École d’art d’Etobicoke, a elle aussi proposé l’activité à des étudiantes qui sont attirées par une carrière dans le milieu des affaires et qui veulent en savoir plus sur les options. « Nos étudiantes ne font pas toutes carrière en sciences humaines. Celles qui le font finissent souvent par faire un compromis entre le domaine des sciences humaines et celui des affaires », explique Mme Kennedy.

Et quelle a été l’incidence de l’activité sur les étudiantes ? « Certaines de mes étudiantes qui avaient opté pour un programme d’enseignement général avant de prendre part à l’activité ont depuis décidé de faire une mineure en sciences, en mathématiques ou en administration des affaires pour parfaire leurs aptitudes », se réjouit M. Pool.

Les étudiantes parlent elles-mêmes avec grand enthousiasme de l’activité et se disent reconnaissantes d’avoir pu en apprendre davantage sur l’exploitation d’une entreprise, le monde des affaires et RBC en tant que société.

« J’ai appris beaucoup de choses sur RBC, a dit une étudiante du Weston Collegiate. Pour moi, RBC était simplement une banque. Je ne pensais pas qu’elle comptait autant de secteurs d’activité différents ! La personne avec qui j’ai eu l’occasion de dîner travaille dans le domaine technologique à RBC. Je ne me doutais pas qu’on y trouvait un tel secteur ! »

D’autres étudiantes ont découvert ce que signifiait évoluer dans un domaine largement dominé par les hommes, comme le relate l’une d’elles : « Mon interlocutrice m’a parlé de l’importance d’envisager les situations sous différents angles, ce que la Banque encourage. »

Une autre jeune femme étudiant au Havergal College a été fortement interpellée par les propos de Kelly Pereira. « J’étudie dans un milieu concurrentiel où l’on valorise beaucoup la performance et où un plan détaillé est établi pour chacun des étudiants, confie-t-elle. On m’a expliqué qu’il n’était pas nécessaire d’avoir un plan dans l’immédiat et qu’en faisant ce que j’aimais, j’allais tôt ou tard en récolter les fruits. »

Le prochain dîner des dames se tiendra à l’automne, et Mme Megitt entend bien poursuivre l’aventure (l’édition 2018 du dîner s’est tenue à Calgary et celle de 2019, à Montréal).

L’activité suscite beaucoup d’enthousiasme, à en croire la hausse du nombre de participantes depuis 2014, où 16 jeunes femmes s’étaient alors inscrites. Et pour cause. L’occasion qu’ont de jeunes femmes de découvrir tout ce qu’elles ont les moyens de faire au-delà des études, et les différents programmes de formation offerts dans ces domaines, sans compter celle de rencontrer des personnes par qui passe la réussite d’une grande organisation, s’avère inestimable devant l’abondance de possibilités qui s’ouvriront à elles au cours des prochaines années.

« Mon objectif ? Que les jeunes femmes disposent des outils et de l’autonomie nécessaires pour prendre des décisions éclairées et fondées sur ce qui les passionne, conclut Mme Megitt au sujet de la mission qu’elle s’est donnée d’informer les jeunes étudiantes. La clé, c’est de savoir ce que l’on veut ou, parfois, ce que l’on ne veut pas ! »

Le présent article vise à offrir des renseignements généraux seulement et n’a pas pour objet de fournir des conseils juridiques ou financiers, ni d’autres conseils professionnels. Veuillez consulter un conseiller professionnel en ce qui concerne votre situation particulière. Les renseignements présentés sont réputés être factuels et à jour, mais nous ne garantissons pas leur exactitude et ils ne doivent pas être considérés comme une analyse exhaustive des sujets abordés. Les opinions exprimées reflètent le jugement des auteurs à la date de publication et peuvent changer. La Banque Royale du Canada et ses entités ne font pas la promotion, ni explicitement ni implicitement, des conseils, des avis, des renseignements, des produits ou des services de tiers.