Les parents qui travaillent doivent constamment déployer des efforts s'ils veulent exceller sur les plans familial et professionnel. Malgré les sentiments de tiraillement liés à ce double rôle, les parents qui travaillent ne sont pas censés avoir l'impression qu'ils portent un fardeau excessif.
Les mères et les pères qui travaillent doivent constamment déployer des efforts s’ils veulent exceller à la fois comme parents et professionnellement. Malgré les sentiments de tiraillement que peut générer ce double rôle, les parents qui travaillent ne sont pas censés avoir l’impression qu’ils portent un fardeau excessif.
Même si, en raison de changements sociaux et de l’évolution des attentes à leur égard, les pères consacrent de nos jours plus de temps aux enfants, diverses études montrent que la plus large part de cette responsabilité continue d’incomber aux femmes. Les pressions qui s’exercent sur les mères qui travaillent sont habituellement plus grandes que celles auxquelles sont soumis leurs homologues masculins.
Chaque famille est toutefois unique, et les modèles « traditionnels » ont évolué avec le temps. À l’heure actuelle, le partage des responsabilités parentales revêt de multiples formes. Les différences sont particulièrement nombreuses en cette période de pandémie, le foyer familial se transformant en lieu de travail pour de nombreux parents tandis que d’autres continuent d’aller travailler à l’extérieur.
Au cours d’une discussion à laquelle ont participé récemment des femmes dynamiques de divers secteurs de RBC, trois mères qui travaillent ont décrit leurs difficultés et leurs victoires personnelles et ce qu’elles ont appris dans leur recherche constante d’équilibre.
Guinevere Taylor
Directrice, Expansion des affaires, Europe, Moyen-Orient et Afrique, RBC Global Asset Management (UK), Londres
Mère d’une fille et de deux garçons
Guinevere Taylor, entrée à RBC il y a deux ans, est directrice au service des ventes de RBC Global Asset Management (UK), à Londres. Avant de se joindre à RBC, Mme Taylor a travaillé dans des firmes où le contexte était très différent.
« En général, j’étais la seule mère au sein de mon groupe, dit-elle au sujet de sa carrière avant RBC. Je me trouvais à être exclue d’une foule de choses. Je ne pouvais pas me joindre à mes collègues s’ils décidaient d’aller prendre un verre après le travail le vendredi, car il aurait fallu que je le sache d’avance. Je ne pouvais pas non plus être présente si les membres de l’équipe organisaient une réunion le matin à 8 heures. On ne m’incluait pas dans certains projets étant donné que l’on considérait que je ne pourrais pas participer aux conférences. Le fait d’avoir des enfants a été un frein dans ma carrière. »
À RBC, elle a découvert un environnement beaucoup plus souple, et donc beaucoup plus compatible avec son rôle de mère. « Grâce à cette souplesse, j’ai pu m’investir dans ma carrière d’une façon complètement différente, dit-elle. Les équipes savent qu’elles doivent offrir diverses possibilités, par exemple en organisant des événements sur l’heure du lunch, dans la matinée ou dans la soirée afin de s’adapter à l’horaire de tous. »
Une ambassadrice de l’égalité
À l’heure actuelle, Mme Taylor est coprésidente du Groupe-ressource des femmes RBC ELLEs (Royaume-Uni), qui s’emploie à favoriser l’égalité entre hommes et femmes à RBC. Elle s’est toujours intéressée aux questions liées à l’égalité en raison notamment des difficultés qu’elle a connues elle-même comme mère sur le marché du travail. « Quand je suis arrivée à RBC, j’ai vu qu’on encourageait les femmes à soulever ces questions. C’est durant ma période d’orientation que j’ai découvert l’existence du Groupe-ressource des femmes RBC ELLEs. Je me suis jointe au groupe, puis, après un an, je suis devenue l’une des trois coprésidentes. J’adore ce travail. »
Ce que Mme Taylor retire de son expérience
Selon Mme Taylor, la souplesse du milieu de travail est une formule gagnante pour tous. « Les membres du personnel apprécient énormément que leur employeur leur permette de gérer leur charge de travail en tenant compte de leurs autres responsabilités. Cette appréciation se traduit par une motivation et un rendement accrus. »
Lovelyn Toyo
Vice-présidente, Financement centralisé, Négociation et pension sur titres à revenu fixe
Mère de trois garçons
Mme Toyo est entrée à RBC en septembre 2019 dans le cadre du programme Return to Bay Street de l’organisme Women in Capital Markets, qui aide les professionnelles du secteur financier à relancer leur carrière après une période d’absence prolongée, généralement pour raisons familiales. Mme Toyo a émigré du Nigeria depuis peu. Auparavant, elle a quitté le marché du travail pendant un an afin de s’occuper de sa famille et d’organiser le départ. Le programme Return to Bay Street était donc une formule idéale pour relancer sa carrière dans son pays d’accueil.
Se demandant si son expérience internationale des marchés des capitaux satisferait aux exigences du programme, elle a hésité avant de poser sa candidature, mais une amie l’a convaincue. « Tu es le genre de femme qu’ils recherchent », lui a dit son amie. Et donc elle a laissé ses hésitations de côté !
Parlant des étapes de sa carrière qui ont précédé son arrivée à RBC, Mme Toyo dit que, de façon générale, l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle n’était pas un aspect privilégié. « Par ailleurs, ajoute-t-elle, il n’était pas rare dans ce contexte que des femmes doivent faire passer leur carrière au second plan lorsque les obligations familiales s’alourdissaient. » Elle est heureuse du changement survenu dans sa vie et de pouvoir aujourd’hui faire progresser sa carrière sans pour autant cesser de se consacrer pleinement à sa famille.
Répercussions de la COVID-19
Lorsqu’on lui demande comment elle s’y est prise durant la pandémie pour s’acquitter de ses obligations professionnelles tout en s’occupant de ses enfants, Mme Toyo admet que cela n’a pas été de tout repos. À la fois nouvelle arrivante au Canada et nouvelle employée de RBC, elle a dû composer avec une transition particulièrement exigeante. « Dans les mois qui ont précédé la pandémie, j’étais en train de créer mon propre réseau au travail, de faire connaissance avec des gens et de m’investir dans ma carrière. J’ai donc dû accepter de voir tout ce dynamisme être freiné considérablement. »
« Ce qui a changé, c’est mon attitude, dit-elle. Plutôt que de continuer de m’inquiéter de choses qui échappaient à mon contrôle, j’ai décidé de chercher des façons de contrôler ce qui était dans ma sphère d’influence. » Elle s’est donc mise à la recherche de stratégies de réseautage virtuel, elle a sollicité des conseils pour faire avancer sa carrière et elle a accepté de relever un nouveau défi professionnel tout en travaillant à la maison une journée à la fois.
Ce que Mme Toyo retire de son expérience
Mme Toyo reconnaît qu’embaucher une nouvelle arrivante par l’intermédiaire du programme Return to Bay Street exigeait de l’audace de la part de RBC. Elle-même se dit fortement en accord avec l’idée d’évaluer les candidats en fonction de leur potentiel. « Bien sûr, dans certains cas, il faut offrir un peu plus de soutien pour actualiser le potentiel d’une personne et la rendre très performante », dit-elle en rappelant les difficultés que rencontrent les femmes travaillant dans les secteurs à prédominance masculine. « Il est important de repérer et de soutenir les occasions de mettre tout le monde sur un pied d’égalité. »
Laura Cheeley
Vice-présidente et première directrice, Gestion des activités professionnelles et des équipes
Mère de trois filles et d’un garçon (nouveau-né)
Mme Cheeley œuvre à RBC depuis maintenant treize ans. Après avoir amorcé sa carrière à un poste de premier échelon, elle a progressivement occupé des rôles comportant des responsabilités croissantes. Tout récemment, elle a eu un quatrième enfant. À trois reprises, elle a pris des congés de maternité pour ensuite reprendre le travail à des postes stimulants à RBC.
Elle voit le fait d’être une mère qui travaille comme quelque chose de fou et de merveilleux à la fois. « La maternité est une chose merveilleuse et fascinante sur de multiples plans, dit-elle. Conjuguer maternité et vie professionnelle, c’est ajouter un grain de folie à la situation. »
« Mon activité professionnelle fait de moi une meilleure mère », dit Mme Cheeley, qui n’a jamais remis en question son choix de conjuguer les deux rôles, se concentrant plutôt sur la façon de s’y prendre. « J’adore mon travail, et j’adore mon équipe, mais j’ai toujours voulu avoir des enfants. Ces deux dimensions ont toujours fait partie de la réalité que j’entrevoyais pour moi-même. » Grâce à la souplesse qu’offre RBC, elle peut, lorsque nécessaire, donner la priorité à sa famille. Par exemple, elle a allaité chacun de ses enfants durant plus d’un an, et RBC a mis à sa disposition un espace tranquille à cette fin. « Je n’ai subi aucune pression de quelque forme que ce soit durant ces périodes. Mes supérieurs m’ont aussi laissé toute latitude en ce qui concerne l’heure de mon arrivée au bureau ou la possibilité de travailler à la maison occasionnellement. Il a donc été beaucoup plus facile de revenir après mes congés de maternité, car je savais que j’aurais plusieurs options. »
Redéfinir ses priorités
Mme Cheeley reconnaît cependant qu’il ne lui arrive pratiquement jamais de sentir qu’elle domine la situation, que ce soit au travail ou à la maison. « C’est l’aspect le plus difficile, dit-elle. Il n’y a jamais de journée où j’ai l’impression d’avoir été parfaitement efficace et d’avoir accompli tout ce que j’aurais dû. »
Plutôt que de se laisser abattre, toutefois, Mme Cheeley a repensé son attitude et sa définition du succès. Ainsi, elle inscrit maintenant trois éléments sur une liste de choses à faire. Elle se donne aussi une liste de priorités de second rang, ainsi que des choses à améliorer. En définissant divers niveaux de priorité, elle peut avoir le sentiment d’atteindre les principaux objectifs de sa journée. Enfin, elle se rappelle à elle-même que mieux vaut une réalisation concrète qu’un rêve de perfection.
Ce que Mme Cheeley retire de son expérience
Durant la pandémie de COVID-19, il est arrivé à Mme Cheeley de participer à des conférences téléphoniques dans un placard (seul endroit où il y avait une porte qui se verrouillait), ou encore dans le garage de sa résidence ou dans un parc. Elle voit la recherche de l’équilibre parfait comme une quête illusoire et préfère se concentrer sur ce qui est possible dans une situation donnée. C’est en laissant de côté la recherche de la perfection et en tirant profit au maximum de la souplesse offerte par RBC qu’elle parvient à mener une vie épanouissante tant au travail qu’à la maison.
Les outils du succès
Les mères qui travaillent doivent relever des défis rendus encore plus exigeants par le contexte actuel. Selon un rapport publié récemment par RBC Services économiques, entre les mois de février et de mai, le taux d’emploi des femmes ayant des enfants en bas âge ou d’âge scolaire a diminué de 7 %, alors que celui des pères d’enfants du même âge n’a baissé que de 4 %. Les mères célibataires ont été encore plus touchées : entre les mois de février et de juin, leur taux d’emploi a chuté de 12 % (contre 7 % seulement pour les hommes dans une situation similaire).
Voilà pourquoi les ressources accessibles aux mères qui travaillent sont si essentielles pour les femmes à tous les stades de leur carrière. Anna Catricala, Saman Rehman et Jodi Wright dirigent la communauté Mères au travail, un comité de travail au sein du Groupe-ressource d’employés Accession des femmes à des postes de direction à RBC. La communauté a créé un réseau organique dont les membres ont pour tâche de mettre en relation, à la Banque, les personnes qui doivent composer avec les enjeux propres aux mères qui travaillent. Le groupe offre soutien, conseils et occasions de formation aux femmes qui cherchent à mieux concilier les exigences liées à leur carrière et à leur famille.
Comme l’a constaté Mme Toyo, l’accès à des ressources et à des gens pouvant nous aider à trouver un équilibre entre diverses priorités est un important facteur de succès. En outre, il peut être très utile – sur le plan tant professionnel qu’affectif – d’adopter les outils et les pratiques qu’ont créés les mères qui travaillent.
Voici quelques conseils clés tirés de l’expérience de mères qui travaillent à RBC :
- Redéfinissez la notion de réussite. La perfection n’est pas le but ultime à atteindre. Comme le dit Mme Cheeley, mieux vaut une réalisation concrète qu’un rêve de perfection.
- Donnez constamment la priorité à l’essentiel. Ayez divers niveaux de priorité. Ne confondez pas les choses devant être faites aujourd’hui et celles qui peuvent attendre. Concentrez-vous sur une courte liste (de 3 à 5 éléments) plutôt que sur une vaste liste de 50 choses à faire.
- Votre attitude compte. Plutôt que de vous concentrer sur ce que vous ne parvenez pas à faire ou ne réussissez pas à tous les coups, songez à ce que vous pouvez faire et célébrez vos « petites » réussites.
- Faites valoir vos arguments en discutant avec votre supérieur. Si vous ne bénéficiez pas de la souplesse dont vous avez besoin pour progresser dans votre carrière, demandez-la.
- Rappelez-vous : vous êtes brillante ! Les mères qui travaillent sont douées pour le multitâche et peuvent être d’une efficacité phénoménale.
Historiquement, la majeure partie des responsabilités familiales a incombé aux femmes. Toutefois, les rôles dans le couple ont évolué et, de plus en plus, les tâches liées au foyer et au soin des enfants (qu’il s’agisse de faire la cuisine, de changer les couches ou de superviser l’apprentissage scolaire à domicile) sont devenues des responsabilités des deux partenaires. Mentionnons également que, selon diverses études, les pères s’investissent davantage dans les tâches domestiques et le soin des enfants depuis le début de la pandémie.
Il ne fait aucun doute que le partage des responsabilités domestiques accroît la capacité des mères qui travaillent de réussir à la fois dans leur vie professionnelle et dans leur vie familiale. Par ailleurs, les organisations qui soutiennent ces femmes au moyen de modalités de travail flexibles et de programmes axés sur la progression de carrière se voient avantagées par les compétences et la vision uniques qu’elles apportent. En somme, soutenir et célébrer la contribution des femmes est une formule gagnante pour tous.
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